Comme promis, les étudiants des grandes écoles et de l'ancien système universitaire ont réinvesti le terrain de la protestation. Hier, ils ont bloqué le portail du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Presque 300 étudiants issus de différentes grandes écoles et ceux de l'ancien système universitaire se sont rassemblés devant le ministère de tutelle. Leurs revendications essentielles sont jusqu'à présent les mêmes, à savoir «la publication d'un nouveau décret qui définirait leur statut, l'établissement des équivalences et l'accès aux études de doctorat». Ils refusent de siéger aux débats tant qu'ils n'ont pas «la certitude de participer aux conférences régionales et nationales». Pour les délégués approchés sur les lieux, «c'est au cours des conférences que notre avenir est discuté». Les propositions de la tutelle rejetées D'autre part, le «collectif des délégués de la post-graduation et doctorants de l'USTHB» s'est formé. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ils affirment : «En méditant les réponses évasives de la tutelle qui maintient toujours sa politique d'exclusion et de mépris affichée à l'encontre des étudiants par la proposition d'une pseudo-solution consistant à organiser des débats élargis aux enseignants et aux étudiants en vue de préparer les textes réglementaires portant correspondances et passerelles entre le système classique et le système LMD, nous ne pouvons cautionner cette initiative qui exclut les enseignants et les étudiants des conférences régionales et de la conférence nationale». Dans le communiqué, «ils signalent une volonté de la tutelle à ignorer les autres revendications des étudiants exprimées dans la lettre adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par les délégués des étudiants en post-graduation le 28 février 2011, entre autres le problème du recrutement des enseignants, l'attribution de bourses de formation à l'étranger pour les étudiants, l'indécence des conditions de travail et des moyens de recherche des laboratoires. Pour cela, nous avons décidé de maintenir notre mouvement de grève en suspendant les vacations et les encadrements assurés par les étudiants en post-graduation et le boycott des débats organisés par l'administration au niveau des départements et des facultés. Le collectif appelle les enseignants à arrêter les «heures supplémentaires pour dénoncer l'énorme déficit et le manque flagrant de postes au niveau de chaque faculté». Ils estiment que «le nombre de postes budgétaires accordés chaque année par la fonction publique est dérisoire face aux réels besoins des facultés». Le collectif SOS doctorants en grève de la faim Le collectif SOS doctorants en détresse, dans un communiqué en notre possession, déplore «l'exclusion haineuse, partiale et dénuée de tout esprit scientifique de quatre avant-projets de doctorat sur un total de 47 soumis devant le Comité scientifique du département des sciences de l'Information et de la communication (CSDSIC). Et de poursuivre : «Vu la répression administrative des quatre initiateurs des appels demandant le déblocage des 47 avant-projets de doctorat soumis à l'évaluation du CSDSIC et l'application du décret exécutif n°98-254 du 17 août 1998, relatif à la formation doctorale, à la post-graduation, à la post-graduation spécialisée et à l'habilitation universitaire, le Collectif SOS doctorants en détresse a décidé de mener une grève de la faim illimitée».