La marche à laquelle a appelé, hier, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) et qui devait s'ébranler de la place de 1er Mai à Alger à la place des Martyrs a été empêchée par les forces de l'ordre. Les manifestants et les badauds ont été brutalisés et les journalistes agressés, avant d'être dispersés par l'impressionnant dispositif sécuritaire qui a encerclé toute la place de 1er-Mai. Une dizaine de personnes ont été interpellées avant d'être relâchées dans l'après-midi. A son arrivée à la place de 1er-Mai, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Dr Saïd Sadi a été encerclé par des centaines de policiers qui l'ont conduit à l'intérieur de l'hôpital Mustapha Pacha, d'où il a été évacué. Le même traitement a été réservé pour le président d'honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, Maître Ali Yahia Abdenour qui a résisté, tant bien que mal, à la pression de la police. Cependant, Ali Yahia a eu droit à quelques déclarations à la presse et à...l'Entv. «Notre objectif, c'est de faire partir le système et nous n'allons pas plier», a déclaré le Maître avant d'être prié de quitter les lieux. Les autres manifestants, une centaine environ, ont été repoussés par les cordons sécuritaires jusqu'à la Maison de la presse Tahar-Djaout, d'où ils sont repartis pour sillonner les artères immédiates en scandant des slogans anti-pouvoir.