Synonyme de carême, le mois de ramadan marque pour beaucoup le retour des sorties nocturnes... Avec la venue du mois sacré de ramadan, les structures culturelles tracent comme chaque année un programme artistique et culturel plus ou moins riche, éclectique et varié pour satisfaire tout le monde d'autant que c'est le mois où les gens sont plus friands de veillées et d'animation. De l'ambiance musicale, il y en aura à travers l'Algérois et notamment à Riadh El Feth où la fête se déclinera sur ses quatre espaces. D'abord, à la salle Ibn Zeydoun dans laquelle se produira un nombre assez important d'artistes dans divers styles musicaux à l'image du chaâbi (Ben Bakir, cheikh El Guettaf, Allel Belloucif, Boughati Réda, etc.), de l'andalou et du hawzi (Beihdja Rahal, Hamidou, Nasreddine Chaouli, l'association Inchirah) du rock and roll et du rock-belda avec les groupes King Melodie, KG2. Côté théâtre, avec la pièce Les folies berbères des frères Mesbah, le rire est garanti. Aussi, Kamel Dynamite revient avec son one man show intitulé Sah kdeb. Le mois de ramadan sera marqué par le grand retour du chanteur des années 80, Khaled Barket et ce, grâce au principal partenaire de l'OREF, à savoir, l'établissement Arts et culture qui continue depuis 4 ans à financer et organiser ces plateaux artistiques. De même, pour la salle Ibn Khaldoun qui connaîtra durant ce mois une forte activité culturelle. Autre partenaire de l'OREF, La ligue nationale des activités culturelles de la jeunesse et des sports autrement dit des activités culturelles de la wilaya d'Alger qui organise au sein de l'Agora, centre des Arts de Riad El Feth deux plateaux à l'accès libre et gratuit bien sûr. S'y succèderont Selma Kouirete, Diwan d'zair et le groupe Raina raï. Dans le cadre de la promotion des jeunes talents, des groupes animeront ces soirées à l'image de Esperanto qui use dans ses chansons des différentes langues, arabe, français, anglais et espagnol. Au niveau de l'esplanade est programmée en co-organisation avec la société Fenec, une grande braderie avec vente à l'étalage de produits de l'artisanat. 10 galas y seront en outre animés du 11 au 25 décembre, montés par la direction de la wilaya d'Alger. Le Fenec se charge de la desserte du transport en collaboration avec la RSTA à partir du 1er mai du boulevard des Martyrs et de la Grande Poste en direction de Riadh El Feth chaque soir. Le cercle Frantz Fanon connaîtra une série de projections de films suivies de débat avec le concours de l'Association A nous les écrans que dirige Salim Aggar. Une occasion ainsi de préparer le festival ciné-vidéo et de faire une sorte de recensement des documentaires et des jeunes talents amateurs et pourquoi pas les professionnels. «L'appel est lancé donc à tous les passionnés du 7e art, possédant des documentaires ou des courts-métrages afin de s'inscrire ou de prendre attache auprès de la salle Ibn Zeydoun ou la salle Frantz Fanon. Ces documentaires pourront être visionnés au cours de ce mois», affirme M.Fellahi, directeur de l'OREF et responsable de la programmation. A l'ordre du jour aussi conférences et récitals poétiques avec l'aide de la fondation Boucebci et l'association culturelle et musicale El Djazira. Tous les vendredis, les enfants pourront s'adonner aux travaux manuels, dessin et peinture et tous les jeudis et lundis à l'apprentissage du piano, solfège, violon et guitare sous le contrôle du conservatoire d'Alger. Du 10 au 30 novembre, une exposition de tableaux aura lieu avec le concours de l'ONAT et l'école des Beaux-Arts. Notons que l'inauguration des festivités aura lieu vendredi avec Zorna, Mahdi Tamach et Nasreddine D'zairi. Il est prévu en outre, la programmation du grand Hadj Ghafour la veille de «Leylat El Qadr». Autre événement à ne pas manquer, le gala de Sid Ali Driss le 13 novembre. Ce dernier a modernisé le chaâbi en lui insufflant des mélodies jazz et ce, en y introduisant de nouveaux instruments comme le saxophone, la trompette et le trombone. L'Office national de la culture et de l'information vous convie pour sa part à la présentation de plusieurs pièces de théâtre à l'image de El Mersoula Bent El Guermi, El Sayakh de Fouzia Aït El Hadj, l'opérette Houb wa djounoune fi zamane el mahboub et Echeikh ma metch du théâtre régional de Annaba. Côté variétés et récitals, on peut relever les noms de Naïma Ababssa, Lies Ksentini, Mohamed Lamine, Karima la chanteuse kabyle, Diwan D'zair, chaba Zahouania, Bariza, Hamidou, Rachid Kosseyla, Sameh Akla, Cheraïti, Djahida, Abdelkader Chaou, Nada Rihane, du Madih avec Sid Ali Taleb et Hadj Boudjemaâ El Ankis. Un hommage au regretté cheikh El Hassnaoui sera donné grâce à Hasnaoui Amachtouh, Drifa et Mohamed Alloula. Le théâtre national Mahieddine Bachtarzi n'est pas en reste et privilégie quant à lui le monologue, quatre en tout. L'homme Hite de Kamel Ferrad du 14 au 16 novembre, Adieu la banlieue de Karim Belhadj du 18 au 20 novembre, Naoura de Kamal Bouakkaz du 21 au 23 novembre et Ras el mahna de Tayeb Bouamar du 25 au 27 novembre, l'interprète de musique andalouse, Beirhdja Rahal animera une seule soirée tout comme Mohamed Laâraf dans le style poésie et chants bédouins et Réda Doumaz dans le genre chaâbi. A souligner que la pièce Ubu roi sera de nouveau présentée aujourd'hui et ce, jusqu'à samedi. Les mimosas d'Algérie avec notre grande comédienne Sonia sera pour sa part donnée les 12 et 13 novembre. Les planches du TNA vont aussi vibrer dimanche sous le son du jazz qui nous vient de Pologne. Enfin, au vu de ce programme, l'effort est perceptible à différents niveaux. Reste à savoir si le public va suivre. Car si pour d'aucuns le mois de ramadan est synonyme de carême, pour beaucoup d'autres, c'est l'occasion inespérée de renouer avec les sorties.