Les futurs hommes de loi ont émis des revendications, tant générales qu'internes à leur département. La sphère de la contestation ne cesse de s'amplifier à Annaba. Cette fois, c'est au tour des étudiants de la faculté de droit à Sidi Achour, d'entrer en grève, avec, à la base de ce mouvement de protestation, un nombre de revendications. A travers cette contestation, les futurs hommes de loi ont émis des revendications, tant générales qu'internes à leur département. A travers une plateforme dont nous détenons une copie, les grévistes exigent la préservation et la valeur actuelle du diplôme de licence. Selon le même document, les protestataires demandent à ce que le diplôme de licence soit équivalant au Master «1» et permette à son titulaire de s'inscrire en Master «2». Dans le même sillage, ils ont revendiqué que le diplôme de magister en droit soit considéré comme équivalent de la 2e année de l'école doctorale dans le système LMD. Les autres revendications soulevées par les grévistes ont trait à la révision du système de classification et privilégier les titulaires de licence «système classique, par rapport au système L.M.D. Quant au Capa, la revendication est portée notamment en faveur de ceux du système classique, qui n'ont pas le droit de s'y inscrire. Les grévistes ont estimé que ce comportement relève de la discrimination. Les étudiants ont saisi l'occasion, pour soulever ces préoccupations, qui selon eux, seraient à l'origine du dysfonctionnement au sein de leur département. Les grévistes pointent du doigt l'administration du département de droit, et interpellent la tutelle, pour mettre fin à certains agissements, la répression et au diktat exercé par l'administration de ce département, qui a eu un précédent, connu de tous à Annaba. Les juristes de la faculté de droit ont mis l'accent sur l'obligation de l'affichage des résultats pédagogiques aussitôt les examens terminés. A ce sujet, quelques étudiants apostrophés nous déclarent: «Pourquoi laissent-ils les résultats pour après les vacances, c'est pour qu'ils puissent procéder aux falsifications des notes et magouiller avec les étudiants, qui payent...» Les interlocuteurs ont préféré apporter ces propos en groupe et garder l'anonymat, par peur des représailles de l'administration. «C'est une bande de businessmen, à Sidi Achour. Tout le monde sait que les modules se vendent et les notes se falsifient... tout comme les sujets d'examen». Au moment où nous mettons sous presse, le mouvement de protestation avance comme un raz-de-marée, pouvant atteindre d'autres départements de l'université de Sidi Achour.