Le feuilleton de la grève dans les universités est une fois de plus d'actualité. L'initiative vient, cette fois-ci, des l'Union générale des étudiants libres (Ugel). Ces derniers veulent paralyser l'université si la tutelle ne prend pas en considération les revendications exprimées. Pour ce fait, l'Ugel a lancé un appel à tous les étudiants de se joindre à leur mouvement de contestation… Du côté des étudiants non affiliés à une quelconque organisation, ils estiment que les revendications sont réelles, mais ils restent sceptiques vis-à-vis de cette organisation. “Certes, les revendications exprimées sont légitimes et concernent tous les étudiants, mais l'Ugel vise, à travers cette démonstration de force, à s'ériger en principal meneur d'étudiants devant la tutelle et non défendre les étudiants. D'ailleurs chaque année, c'est le même scénario”, déclare un étudiant en quatrième année de droit. En ce qui concerne les problèmes, à l'origine du sit-in, l'Ugel n'apporte manifestement aucune nouveauté dans la mesure où il s'agit encore des problèmes pédagogiques, la refonte du système d'examen et le changement du staff d'administration de la faculté de droit qui est accusé par l'organisation de “corruption”. Pour ce qui est des œuvres sociales, les étudiants revendiquent l'amélioration des conditions de vie dans les résidences universitaires. Par ailleurs, ils soulèvent le problème des chalets de Ouled Fayet reconvertis en cité universitaire. “Nous sommes hébergés dans des dortoirs qui comportent de 10 à 30 étudiantes par chalet avec aucune mesure de sécurité, sans oublier les problèmes de restauration et d'eau”, explique Fatima, résidante dans cette cité universitaire. Concernant la résidence estudiantine de Aïn-Allah, c'est une autre paire de manches. Plusieurs étudiants ont été affectés dans cette cité qui n'ouvrira ces portes qu'à partir du 26 de ce mois alors que l'année universitaire a débuté, il y a un mois déjà. Du coup, ces universitaires se trouvent à la rue, certains d'entre eux ont préféré repartir chez eux en attendant l'ouverture de la cité, et ils sont exclus des modules, car ils ont enregistré plus de trois absences dans chaque matière. “Nous revendiquons à l'administration d'annuler les absences des étudiants SDF car nous ne pouvons rester dans la rue”, nous dira Mohamed, un futur résidant de la citée Aïn-Allah. N. A.