Dès cette édition, les premières mesures vers davantage de professionnalisation seront mises en oeuvre, annoncent les organisateurs. La 14e édition du Salon international de l'automobile d'Alger (Autoexpo) a officiellement pris effet, ce week-end, à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) aux Pins Maritimes. L'événement automobile voit la participation d'une quarantaine d'exposants représentant les différents constructeurs automobiles dans le monde. Cette manifestation économique majeure qui se poursuivra jusqu'au 27 mars est organisée par la Safex et l'Association des concessionnaires automobiles en Algérie (AC2A). La nouveauté de l'édition 2011 de ce Salon, qui s'étale sur une superficie de plus de 26.000 m² répartis sur quatre pavillons, est l'exposition de modèles de voitures de différentes marques, dites écologiques ou vertes. L'autre nouveauté du Salon est la décision prise par les organisateurs pour que cette édition soit uniquement «un espace d'exposition de voitures sans vente». L'édition de cette année se tient dans un contexte particulier, marqué par des négociations «avancées» entre les autorités algériennes et des constructeurs automobiles étrangers pour la réalisation d'une usine de fabrication de voitures en Algérie et l'avènement d'un tissu industriel propre à la pièce de rechange automobile. La manifestation a également lieu dans une conjoncture d'apocalypse que connaît le Japon et qui voit les principaux constructeurs automobiles nippons, à l'instar de Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki, annoncer la suspension de l'ensemble de leur production au Japon. Cette crainte aura été néanmoins écartée par les principaux représentants algériens des marques japonaises au lendemain du tsunami dévastateur. A en croire ces derniers, le tsunami qui vient de frapper le Japon n'aura aucun impact négatif sur les ventes de voitures nippones dans notre pays. «Aucune augmentation des prix des véhicules n'est envisagée suite à cette catastrophe naturelle» ont-ils déclaré. Le Salon des quatre roues se déroule enfin après la suppression du fameux crédit automobile qui aura laissé sur leur faim concessionnaires et consommateurs. Un crédit auquel restent finalement suspendus tous les espoirs. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, vient d'ailleurs de conditionner le retour au crédit à la consommation pour l'acquisition de véhicules neufs par l'émergence d'une industrie nationale de l'automobile, ce qui sonne comme une nouvelle garantie pour la promotion de la production nationale, préoccupation primordiale du gouvernement, des opérateurs économiques et autres syndicats. «Il y a un certain nombre de projets (d'usines d'automobiles) actuellement en discussion entre le gouvernement algérien et les producteurs. A partir du moment où ces projets seront réalisés, nous aurons même à accompagner cela par la mise en place de crédit à la consommation pour l'acquisition de véhicules fabriqués sur le marché domestique», a déclaré M.Benmeradi. En juillet 2009, alors que les importations de véhicules explosaient, le gouvernement a décidé d'interdire aux banques l'octroi de crédits aux particuliers, à l'exception des crédits immobiliers. Les importations de véhicules et de pièces détachées, qui avaient atteint les 3,5 milliards de dollars en 2008 avaient atteint un pic insoutenable pour les finances de l'Algérie. Les pouvoirs publics avaient alors justifié la nouvelle mesure, qui interdisait aussi les crédits automobiles, par le souci de faire diminuer les importations de voitures, d'une part, et d'orienter les banques vers le renforcement des crédits immobiliers d'autre part.