Le festival aboutira à court terme à la création de la fédération du cinéma maghrébin (Algérie, Tunisie et Maroc), a révélé le commissaire. C'est ce soir que seront connus les noms des deux lauréats du prix l'Olivier d'Or du meilleur court métrage et celui du meilleur documentaire. Sur les onze films projetés tout au long des cinq journées du festival, deux seront donc récompensés. Un prix spécial du jury sera aussi décerné ainsi que deux prix pour les meilleures interprétations. Aucune précision n'a été donnée par les organisateurs au sujet de la cérémonie de clôture qui aura lieu ce soir. Interrogé à cet effet, M.Assad nous a expliqué: «Nous laisserons les festivaliers et le public découvrir la surprise que nous leur avons réservée pour la cérémonie de clôture.» Les projections se sont poursuivies hier et avant-hier avec la même ambiance et la même affluence du public. Des rencontres aussi et des tables rondes se sont déroulées dans les quatre sites réservés à la manifestation, à savoir le centre culturel Tahar-Djaout, la bibliothèque communale, la salle des fêtes et la salle omnisports. M.Assad a annoncé aux journalistes que son équipe est en train de travailler dans l'optique de mettre en place la fédération du cinéma maghrébin. Ce projet perspective est en cours. C'est dans ce sens que sont présents à Azeffoun le président du Festival de Nabeul (Tunisie) et le président du festival du cinéma d'Agadir (Maroc). Avec la mise sur pied de cette fédération, il sera possible à tous les films réalisés dans les trois pays de circuler librement. Ainsi, des facilités seront offertes aux réalisateurs et aux acteurs pour faire la promotion de leurs films. A long terme, un festival du film maghrébin sera le fruit de ce processus de rapprochement et d'échanges. Concernant les informations ayant fait état de pressions qu'auraient subies les organisateurs de la part des citoyens pour perturber le festival, M.Assad a démenti formellement ce qu'il a qualifié d'allégations. M.Assad a réaffirmé que toute la population de la région d'Azeffoun sans exception aucune, adhère entièrement au festival et plus encore, elle a contribué à l'organisation de l'événement. L'orateur a déploré l'absence de confort dans les salles de projection à cause de la grande affluence du public. Le responsable du festival a insisté sur le fait que l'un des objectifs principaux de celui-ci est de contribuer à la promotion de la langue et de la langue amazighes. «Ceci est exprimé de par le soutien que nous apportons à la production littéraire amazighe, entre autres avec l'opération un livre, un film. «Actuellement, nous préparons la version amazighe de notre site et nous avons fourni des efforts afin d'intégrer tamazight dans tous nos supports de communication. Nous avons aussi distribué des documents pour l'initiation à l'apprentissage de la langue amazighe. Le festival est un instrument pour promouvoir la langue et culture amazighes», a déclaré Assad. Sur un autre plan, Assad a exprimé son souhait que les films primés par le festival soient achetés et diffusés par la télévision algérienne qui a assuré une grande couverture du festival, avons-nous remarqué. L'orateur a expliqué qu'avec plus de moyens, le festival aurait pu s'étaler sur cinq jours pour aérer le programme et permettre un meilleur suivi des projections et des conférences et autres tables rondes. Au sujet de l'éventualité du maintien du festival à Azeffoun, l'orateur a rappelé que Khalida Toumi, ministre de la Culture a fixé le festival dans la wilaya de Tizi Ouzou mais pour l'instant, de la disponibilité des infrastructures dépendra la fixation du festival. L'orateur a saisi cette occasion pour faire un appel aux autorités locales d'Azeffoun et des élus locaux afin de céder la salle des fêtes (où s'effectuent les projections) au secteur de la culture. Assad a précisé qu'il faut saisir la chance, voire l'occasion que constitue l'engouement exprimé par les jeunes d'Azeffoun pour le 7e art à l'occasion de ce festival. Grâce au Festival du film amazigh, plusieurs cinéclubs ont été lancés dans plus d'une wilaya comme à Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Timimoun...