La Cadc a sérieusement opté pour la radicalisation de ses actions, lors de son conclave extraordinaire qui s'est tenu jeudi dernier à Fréha. En effet, pour exiger la «libération immédiate et inconditionnelle» des détenus, la Cadc envisage le blocage des routes nationales au niveau des limites interwilaya pendant trois jours ainsi que le boycott des instances judiciaires pour la même durée. Ces décisions prendront effet après la tenue du conclave de l'interwilaya, prévu le week-end prochain à Boumerdès. Toutefois, lorsqu'on sait le poids de la délégation de Tizi Ouzou au sein de l'interwilaya, on peut d'ores et déjà annoncer que ces deux actions seront adoptées à l'unanimité. C'est dire que cette réunion extraordinaire, à laquelle ont pris part trente-neuf coordinations communales s'est essentiellement focalisée sur ce point, à savoir: les actions d'envergure et de portée nationale pour faire pression sur les pouvoirs publics afin de libérer les détenus. En parallèle, la plénière a fait le bilan des actions précédentes, que sont les rassemblements devant les APC ainsi que la fermeture des sièges de daïra. A ce titre, le bilan a été jugé mitigé si l'on prend en compte ces maigres acquis. Cela dit, la majorité des coordinations présentes s'est prononcée pour «la continuation de la chasse des indus-élus issus des élections de la honte», tout en réitérant leur rejet des prochaines municipales partielles. Par ailleurs, et en marge des travaux de ce conclave, la présidence tournante de la Cadc a rendu public l'appel de saisine des instances internationales. Un appel qui se veut celui d'un peuple en détresse qui subit la répression au quotidien. Une détresse, qui interpelle toutes les consciences éprises de liberté et de justice». Dans ce sens «la communauté internationale qui ne peut rester impassible et indifférente face au déni de démocratie dont souffre le peuple algérien». Pour rappel, le Haut commissaire des Nations unies aux Droits de l'Homme, le président du Parlement européen, le président de la Commission européenne, la Fidh, Amnesty international et Human right watch seront destinataires d'une copie de cet appel. En marge de ce conclave, nous avons appris hier, qu'une délégation des ârchs, conduite par un délégué fort connu dans le mouvement, aurait rencontré des représentants du FFS et ce, en vue d'enterrer définitivement la hache de guerre. Affaire à suivre...