Les Pharaons comptent déjà deux défaites et un nul au Caire. Samedi dernier, l'Afrique du Sud, qui accueillait à Johannesburg l'Egypte, pour le compte de la troisième journée des qualifications à la CAN 2012, a réussi à consolider sa position en tête de son groupe, grâce à un but assassin inscrit à l'ultime seconde du temps additionnel, par l'attaquant Katlego Mphela. Un véritable terrible coup du sort pour les hommes du coach égyptien, Shehata, puisque cette seconde défaite des Pharaons, condamne pratiquement les coéquipiers d'Aboutrika. Pour rappel, l'Egypte qui avait très mal entamé les qualifications en cours à la CAN 2012, en concédant d'entrée au Caire le match nul face à la Sierra Léone (2-2), avait, par la suite, concédé à Niamey face au Niger une courte mais désastreuse défaite (1-0). Une première défaite qui avait sérieusement compromis les chances de l'Egypte, tenante consécutive des CAN 2006, 2008, et celle de 2010 en Angola. Les protégés de l'entraîneur Shehata devaient donc à tout prix éviter de concéder une nouvelle défaite, samedi dernier face aux Bafana Bafana d'Afrique du Sud. Des Egyptiens, qui avaient d'ailleurs, longtemps pris le jeu à leur compte à Johannesburg, se procurant surtout plusieurs occasions nettes d'ouvrir la marque, notamment en seconde mi-temps. Les coéquipiers défenseurs du portier égyptien Al Hadhari n'ont été que rarement mis en danger, tellement les camarades de l'attaquant sud-africain Chabalala, craignaient leur prestigieux adversaire du jour. Un match au cours duquel le Onze égyptien a souvent dominé, sans toutefois parvenir à faire preuve de réalisme devant les buts sud-africains. D'ailleurs, vu le déroulement de la rencontre, les Bafana Bafana semblaient se contenter chez eux du nul, alors que les Egyptiens étaient proches de la victoire. Les Chikabala, et autres Guedo ont d'ailleurs failli arriver à leur fin, tellement la domination des Egyptiens était incontestable. Shehata qui avait fait rentrer coup sur coup Aboutrika et Zidane durant les dix dernières minutes du match, pensait pouvoir faire ainsi plier la défense sud-africaine. Mais «dominer n'est pas gagner», comme le dit si bien le vieil adage. Et finalement, ce qui devait arriver s'est produit, quelques secondes seulement avant le coup de sifflet final de l'arbitre malien Coulibaly, suite à une ultime percée du très véloce et adroit attaquant Mphela dont le tir croisé allait crucifier un Al Hadhari jusqu'ici impérial dans sa cage. Les Egyptiens étaient pratiquement K.O. debout dans un stade de Johannesburg ivre de bonheur. Ainsi, pour la première fois depuis 1996, la Coupe d'Afrique des Nations va peut-être se disputer sans son tenant du titre. L'Egypte est en effet, bien partie pour manquer la prochaine édition qui va se jouer au Gabon et en Guinée équatoriale dans une année. Pour preuve, avec un seul point pris en trois matchs, les Pharaons peuvent déjà commencer à préparer l'après-2012, suite au dernier véritable coup de tonnerre qui vient d'ébranler le ciel sud-africain. Un événement sans précédent au niveau continental.