Les femmes étrangères résidant dans les logements privés de la ville de Tichy sont apparemment indésirables. Elles ont été, hier, au centre de la protestation. Accusées d'atteinte aux moeurs, elles sont sommées de quitter les lieux. Les manifestants ont procédé à la fermeture de la route nationale à trois endroits différents au cours de la journée d'hier. Ce sont des habitants de Tichy, qui affirment ne plus pouvoir supporter la gent féminine qui s'offre une liberté outrageante. Pour eux, il est devenu impossible de circuler en famille dans cette ville côtière qui ne vit que du tourisme. Les femmes gênent. La demande de leur départ est clairement signifiée. Les filles de moeurs légères seraient source d'insécurité et une menace pour la quiétude des habitants et la stabilité de la commune de manière générale. La question des moeurs s'est toujours posée dans cette région, dont l'unique économie est basée sur l'hôtellerie. A l'activité réglementée s'est greffée une autre autrement qui n'obéit à aucune loi. C'est justement celle-ci qui semble déranger. Des propriétaires de logements louent à des locataires dont le comportement porte outrage à la moraoe publique. Ce qui donne lieu à des scènes loin de plaire aux habitants. Autant pour la tenue vestimentaire que pour les habitudes, ces femmes se comporteraient de manière outrancière. Hier, les manifestants ne juraient que par leur départ et menacent de revenir à la charge si leur revendication n'est pas satisfaite. Il est utile de rappeler que les autorités de wilaya avaient adressé des arrêtés de fermeture à de nombreux établissements disposant de cabarets et autres discothèques. Les décisions étaient loin d'être motivées par des moeurs quelconques mais plutôt par le respect des dispositions des lois en vigueur. L'affaire a vite circulé pour être très rapidement exploitée pour mettre un peu plus de pression dans une conjoncture qui requiert plus de gestes d'apaisement. Les moralisateurs n'ont conséquemment pas raté l'occasion pour bondir et mettre plus de tension. C'était le cas hier, même si la revendication n'est pas partagée par tout le monde.