M.Touati estime que son parti pourra mobiliser près de 1800 élus pour dire non à ce projet qu'il qualifie d'anticonstitutionnel. Le président du Front national algérien (FNA), M.Moussa Touati, a annoncé, hier, un sit-in des élus locaux de son parti pour demander le retrait du projet de nouveau Code communal. Ce sit-in se tiendra demain devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Dans une conférence de presse animée au siège de sa formation à Alger, M.Touati a indiqué que son parti pourra mobiliser près de 1800 élus du FNA pour dire non à ce projet qu'il qualifie d'anticonstitutionnel. «Le projet de Code communal n'est pas conforme à la Constitution car il confisque le pouvoir du peuple en octroyant toutes les prérogatives à l'administration», a-t-il dit, rappelant que le groupe parlementaire de sa formation a suspendu ses activités à l'APN pour protester contre ledit texte. Pour lui, ce texte présenté par le ministère de l'Intérieur ne répond pas aux aspirations des citoyens. Il en veut pour preuve le nombre de propositions d'amendements émanant des députés, lequel est supérieur au nombre d'articles soumis aux débats. Pis encore, le premier responsable du FNA demande carrément la dissolution de l'APN qui n'a pas, selon lui, la légitimité populaire à cause de la faible participation (35%) des Algériens aux législatives de 2007. «Ceux qui veulent faire passer le projet ne sont pas représentatifs», a-t-il ajouté soulignant que le FLN et le RND ont truqué les élections pour avoir un nombre important de représentants à la Chambre basse du Parlement. Interrogé sur l'éventualité d'établir des alliances avec les autres partis qui demandent le retrait du projet du nouveau Code communal, M.Touati a répondu que l'alliance est spontanée et s'imposera d'elle-même. Si le gouvernement n'accepte pas de retirer le projet de texte présenté à l'APN, le conférencier n'écarte pas la possibilité d'aller vers le retrait de ses élus des Assemblées élues locales. Dans ses critiques, Moussa Touati n'a pas épargné les chefs de daïra, qui représentent l'administration au niveau local. Selon lui, «le chef de daïra n'a pas de statut, c'est un bureau de poste qui est censé coordonner les communes et qui a hérité de prérogatives qui ne sont basées sur aucune loi». Par ailleurs, le président du FNA s'est dit contre l'option d'une Assemblée constituante pour sortir de la crise algérienne. Il s'agit, pour lui, de définir au préalable la nature du régime politique (présidentiel, parlementaire ou semi-présidentiel). Sur le plan organique, le conférencier a déclaré que son parti s'attelle actuellement aux derniers préparatifs de la session extraordinaire des conseils nationaux prévus le 1er avril 2011.