la mobilisation en faveur des détenus est toujours de rigueur Pour le quatrième dimanche consécutif, les délégués de la Cadc ont «squatté» le parvis du tribunal de Tizi Ouzou pour observer le rituel sit-in afin d'exiger «la libération immédiate et inconditionnelle» des détenus. Durant une heure et demie, les animateurs des ârchs de Tizi Ouzou ont battu le pavé et scandé des slogans hostiles au pouvoir, à la gendarmerie et à la justice. C'est dire que la mobilisation en faveur des détenus est toujours de rigueur à Tizi Ouzou, même en cette période cruciale pour le devenir du mouvement citoyen. Une période marquée par le retrait de quelques têtes de pont tels Chérif Hamici de Bouzeguène et Ali Lounis de Boghni et surtout la vague d'arrestations déclenchée par le service de sécurité. A ce titre, deux délégués fort connus sur la place de Tizi Ouzou, sont toujours recherchés. D'ailleurs, ils sont, à présent, contraints à la semi-clandestinité. Or, en attendant la tenue du procès d'Abrika et de ses pairs, la rue kabyle demeure en constante effervescence. Par ailleurs, hier, le tribunal de Azazga a prononcé la relaxe en faveur des cinq détenus arrêtés à la veille des législatives et dont le procès s'est déroulé le 27 octobre dernier. Pour rappel, le verdict de ce procès avait été renvoyé à dimanche dernier, du fait de l'absence du magistrat chargé de ce dossier. Deux autres manifestants de la même localité remis en liberté provisoire, passeront devant le juge le 27 novembre prochain, tandis qu'un troisième (un lycéen) avait été acquitté au mois de juin dernier, pour passer son baccalauréat. Les chefs d'inculpation retenus contre ces manifestants étaient attroupement, atteinte à l'ordre public, destruction de biens publics et outrage à corps constitués.