Tout porte à croire, que les jours du coach catalan sont bel et bien comptés. «Mon temps à Barcelone est en train de se terminer», explique Pep Guardiola dans une interview à la télévision italienne Raï Sport, évoquant ainsi la possibilité d'un départ de Barcelone, avec qui il est sous contrat jusqu'en 2012. «Les joueurs peuvent se lasser et l'entraîneur aussi», ajoute-t-il. Pep Guardiola a surpris son monde. D'abord parce qu'il a pour habitude de ne jamais donner d'interview exclusive. Cela a toujours fait partie de son mode de communication. Ensuite, parce que cette sortie intervient un premier avril (et c'est aussi le jour des blagues en Italie, ndlr), ce qui avait de quoi laisser perplexe. Et pourtant, tout est vrai. L'entraîneur du FC Barcelone s'est bien confié à la télévision Raï Sport, de façon exceptionnelle, à l'occasion du centenaire de Brescia. Et il a effectivement ouvert une porte à un départ, sans donner de date, même s'il évoque sa quatrième année à venir sur le banc catalan, la dernière de son contrat prolongé début février. «Je suis bien là-bas mais mon temps à Barcelone est en train de se terminer, dit-il. Quand vous êtes dans un club comme celui-ci, ce n'est pas possible de rester très longtemps. L'an prochain, ça sera ma quatrième année et dans un grand club, ça demande du courage. Et puis les joueurs se lassent de l'entraîneur et vice-versa. Comme les journalistes qui se lassent de voir les mêmes têtes, poser les mêmes questions. Comme je l'ai compris en tant que joueur, il faut savoir partir à un moment», explique l'Espagnol dans un italien tout à fait correct, acquis lors de son passage à Brescia, en fin de carrière. Au journaliste, qui lui évoque un intérêt de l'Inter Milan, Pep Guardiola répond de façon claire et précise. «J'ai trop de respect pour le Barça pour négocier avec un autre club tant que je suis sous contrat. Je ne le ferai jamais. Quand j'estimerai que ce sera le moment, je remercierai le club, notamment de m'avoir aidé à remporter des titres. Et ensuite seulement, si on s'intéresse à moi, je discuterai.» L'Espagnol termine l'interview en confirmant que sa petite phrase lancée il y a peu sur sa venue gratuite à Brescia un jour était bien une «blague». «Ce n'est pas une question d'argent. Pour moi, ce sont les relations humaines qui font la différence.»