C'est devenu récurrent. La police a empêché, hier pour le huitième samedi consécutif, la marche pacifique à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd). Les manifestants qui se sont présentés à la Place de 1er-Mai d'où devait s'ébranler la marche se sont heurtés à un dispositif sécuritaire impressionnant qui a avorté la manifestation. Des barrières métalliques étaient dressées tout au long de la place, obstruant même la circulation des piétons. Le président d'honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, Me Ali Yahia Abdennour a été encerclé, comme chaque samedi par une dizaine de policiers qui l'ont empêché de faire le moindre pas. Les manifestants coincés entre les barrières de la police ont scandé des slogans anti-pouvoir et favorables à une Algérie libre et démocratique. Les fourgons des forces de l'ordre ont quitté la place du 1er-Mai vers midi et demie après avoir accompli leur mission. A souligner que cette Coordination avait adopté dimanche dernier une plate-forme pour un changement démocratique dans laquelle elle suggère la création d'un Conseil national de transition démocratique (Cntd) avec en point de mire la rédaction d'une nouvelle Constitution. «La Cncd propose d'aller vers une conférence nationale qui aura pour mission de désigner un conseil national de transition démocratique (...) qui aura à dissoudre toutes les assemblées élues, nommer un gouvernement de transition, et engager le pays dans une refondation nationale dont la clé de voûte sera la rédaction d'une Constitution à présenter au peuple par voie référendaire», lit-on dans le texte.