La justice doit s'autosaisir en ouvrant certains dossiers, notamment ceux liés aux affaires de corruption. «Pourquoi ne crée-t-on pas un secrétariat d'Etat chargé de la vulgarisation et la promotion de la langue nationale?» a demandé Mme Louisa Hanoune, à l'occasion d'une rencontre avec des militants de son parti, organisée à la bibliothèque communale d'El Harrach. Evoquant la journée du 8 avril, la présidente du Parti des travailleurs a tenu à rappeler, que c'est au cours de cette date qu'a été proclamée langue nationale, la langue amazighe. Sa constitutionnalisation n'a pas permis, cependant, de lever tous les obstacles, notamment celui de son enseignement qui doit être obligatoire et pas facultatif, comme c'est le cas aujourd'hui. Selon l'oratrice, l'enseignement de tamazight à l'école reste encore faible et les moyens mis à sa disposition sont dérisoires. Pour la booster et la promouvoir, une seule solution, rendre son enseignement obligatoire. Mme Louisa Hanoune n'a pas manqué de souligner, au passage, les efforts déployés par le HCA jusque-là, mais elle estime que beaucoup de choses restent encore à faire et que tamazight est l'affaire de tous. La pasionaria est, ensuite, revenue sur les mouvements de protestation qui agitent la scène nationale en fustigeant certains ministres qui sont restés sourds aux appels des travailleurs qui s'insurgent contre les inégalités sociales et leurs dures conditions de travail. Parlant des sit-in organisés devant les portes de la Présidence, la présidente du PT dira que c'est pour dénoncer le silence coupable des responsables qui ont refusé de prendre en charge leurs doléances que les contestataires ont changé de stratégie en s'adressant directement au chef de l'Etat. Dans la foulée, elle citera l'exemple des gardes communaux. Dont l'ensemble des revendications ont été satisfaites grâce à l'intervention du président de la République. Elle salue le courage et la détermination des gardes communaux qui ont bravé, selon elle, les menaces brandies par le ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales en restant mobilisés jusqu' à la satisfaction de toutes leurs revendications. Commentant les dernières sorties des leaders de l'Alliance présidentielle, la première responsable du PT, tout en les qualifiant de manoeuvres destinées à contrecarrer les décisions du chef de l'Etat, indique qu'elles n'ont convaincu personne et qu'elles les ont, au contraire, discrédité aux yeux de l'opinion. La situation politique et économique que vit actuellement l'Algérie ne laisse personne indifférent. Mme Louisa Hanoune s'inscrit en faux contre ceux qui affirment que le pays vit une crise sociale, pas une crise politique. Le volet justice a, également, été abordé. Pour la présidente du PT, la justice doit s'autosaisir en ouvrant certains dossiers, notamment ceux liés aux affaires de corruption, et cesser d'importuner les cadres poursuivis pour mauvaise gestion. Autrement dit, il faut parvenir à la dépénalisation de l'acte de gestion.