La ville d'El-Hadjar a été le théâtre d'un conflit ayant fait trois blessés graves, la semaine dernière. L'intervention rapide de la Gendarmerie nationale ainsi que de la police a limité les dégâts. Les deux familles en conflit ont organisé, chacune de son côté, une véritable vendetta faisant appel aux autres membres de leur clan. Ces derniers arrivaient sur les lieux par tous les moyens afin de prêter main forte à leurs proches. Les causes du conflit portent sur un litige d'une parcelle de terrain et une habitation. Les services du cadastre sont montrés du doigt car ils ont attribué au titre de la location l'habitation ‘en question à une autre personne. Des dizaines de personnes armées de cannes et autres armes blanches se sont livrées bataille. La famille locataire des lieux utilisait l'habitation en question comme lieu de débauche et de vente de boissons alcoolisée. Elle a utilisé tous les subterfuges pour y demeurer. Par voie légale, le propriétaire des lieux avait mis en demeure les locataires d'évacuer la demeure dans les quinze jours. Passé ce délai, aucun changement n'ayant été constaté, il est passé à l'action aidé par plusieurs membres de sa famille. Il a finalement pu obtenir des services de domaine et du cadastre les documents officiels prouvant qu'il est le réel propriétaire des lieux. L'affaire est passée devant la justice qui a désigné un expert agréé par décision n°1832/2000 datée du 26 mai 2001 avec remise du titre de propriété n°31 folio 800 daté du 12 novembre 1925. Cette parcelle de terrain acquise suite à une vente aux enchères publiques par une famille française du nom de Toro au sieur B. S. mesure 5 ha 6 ares et 60 centiares. Un expert géomètre a aussi été désigné pour délimiter les lieux et orienter la première expertise afin d'éclairer la justice d'El-Hadjar. L'inspection domaniale d'El-Hadjar, selon nos sources, n'a pas joué convenablement son rôle et a failli causer l'irréparable entre deux familles.