Depuis son adoption, l'Assemblée s'est particulièrement préoccupée de cette menace à laquelle fait face la planète entière. Considéré comme un phénomène transnational depuis 1972, le terrorisme continue d'être une préoccupation majeure pour l'Assemblée générale de l'ONU. Depuis les années 1980 elle y contribue avec la mise en forme de conventions sur notamment la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant d'une protection internationale en 1973 et la Convention internationale contre la prise d'otages en 1979. Mais ce n'est qu'en 1994, avec l'émergence du phénomène en Algérie compris, que l'Assemblée générale intervient avec des mesures visant à éliminer le terrorisme international, nommant un Comité spécial sur le terrorisme, qui sera adopté, cependant qu'en 1996. Depuis son adoption, l'Assemblée s'est particulièrement préoccupée de cette menace à laquelle fait face la planète entière. Aujourd'hui, le Comité onusien de lutte contre le terrorisme prépare un projet de convention générale relative à la lutte antiterroriste sous toutes ses formes. Ce dernier a tenu lundi sa 15e session pour poursuivre ses négociations sur le projet de Convention générale sur le terrorisme international, ainsi que ses discussions sur la question de la convocation d'une conférence de haut niveau sur ce fléau. Dans ce contexte, le président de ce comité spécial, M.Rohan Perera, a tenu à rappeler que «dans sa résolution 65/34, l'Assemblée générale avait noté que l'élaboration du projet de convention générale sur le terrorisme international avait bien avancé pendant les réunions du Comité ad hoc et celles du Groupe de travail créé par la 6e Commission». Le 8 septembre 2010 déjà, lors du deuxième examen biennal de la Stratégie mondiale antiterroriste des Nations unies, de M.Ali Abdussalam Treki, président de la 64e Assemblée générale, avait souligné que «le terrorisme continue de menacer la sécurité mondiale. Malgré les efforts sans cesse déployés par l'Organisation des Nations unies, les Etats membres, les organisations internationales, régionales et sous-régionales, ainsi que par la société civile, la menace terroriste continue de s'étendre avec des effets déstabilisateurs et perturbateurs graves qui se font sentir dans le monde entier. L'impact sur nos sociétés, le traumatisme ressenti dans nos vies quotidiennes et la régression du développement social et économique qu'entraînent les actes terroristes sont énormes et ne peuvent être quantifiés.» Il n'en demeure pas moins que «les négociations sur le projet de convention générale contre le terrorisme international, qui durent depuis plus de 10 ans, ont permis de dégager un large degré d'accord sur l'essentiel de ce futur», aura estimé le président de ce comité, notamment avec l'établissement de normes par l'ONU, ayant été marquées par un succès relatif à interdire le financement des réseaux terroristes. A ce propos, il faut souligner le rôle important qu'aura joué l'Algérie, après avoir réussi à faire adopter un décret par l'ONU relatif à la criminalisation du versement de la rançon en échange d'otages. Un décret qui sera soutenu par de nombreux pays occidentaux, dont les Etats-Unis d'Amérique, la Russie et la Grande- Bretagne. Et même si certains Etats de l'Europe passeront outre cette mesure pour libérer leurs otages, le décret va vers sa généralisation, surtout après l'adoption de la toute première stratégie antiterroriste mondiale, qui sera concrétisée avec une convention globale, qui fait l'objet de négociations. Cela en attendant la prochaine réunion plénière du Comité spécial, qui aura lieu vendredi prochain.