Le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes a exposé la situation en Libye à Abdelkader Messahel. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdel-kader Messahel, s'est entretenu jeudi à Alger avec le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes, Omrane Aboukraa, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères Au cours de cette rencontre, M.Aboukraa a exposé les développements intervenus dans son pays depuis le début de la crise, précise-t-on de même source. L'entretien s'est élargi, par la suite, à un échange de vues sur les efforts déployés pour la recherche d'une «solution fondée sur l'établissement d'un cessez-le-feu et l'ouverture d'un dialogue entre les parties qui prenne en charge les aspirations légitimes du peuple libyen et qui garantisse sa souveraineté et l'intégrité de son territoire». Dans ce cadre, l'accent a été mis sur la feuille de route de l'Union africaine qui a été exposée aux parties par le Comité de haut niveau de l'Union africaine qui a visité la Libye lundi dernier. La visite de M.Aboukraa, est intervenue juste après les départ d'Alger du panel africain pour la Libye, arrivé quelques jours plus tôt. Les médiateurs africains venaient de Libye où ils avaient rencontré, dimanche à Tripoli, le colonel El Gueddafi et dans l'après-midi du même jour, les représentants des rebelles à Benghazi. La délégation composée de quatre chefs d'Etat, d'un ministre des Affaires étrangères et du Commissaire de l'UA a été mandatée par l'Union africaine, afin de tenter d'aboutir à la cessation des combats en Libye et à trouver une issue pacifique au conflit. M.Aboukraa, qui est arrivé mercredi soir à Alger en provenance de Tunis, s'est ensuite rendu en Mauritanie et au Maroc, dans le cadre d'une tournée maghrébine afin d'informer les responsables maghrébins des développements en cours en Libye Comme l'a d'ores et déjà expliqué le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour répondre aux questions concernant la position de l'Algérie face au conflit qui trouble la Libye, l'Algérie réitère une position immuable de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Position observée tout au long des conflits et troubles qui ont marqué ces derniers mois le Monde arabe. De par son soutien inconditionnel au principe de la «non-ingérence», l'Algérie s'était abstenue jusque-là de tout commentaire ou initiative dans la gestion du conflit libyen. Mais le fait de recevoir le secrétaire au Comité populaire général libyen des Affaires arabes, pourrait introduire une lecture politique, autre que celle de la ligne de conduite effective que veut refléter l'Algérie. Toutefois, la position du FLN, exprimée par son secrétaire général, diverge quelque peu, M.Belkhadem, indiquant ainsi lors de l'émission «Hiwar Essaâ (le Débat de l'heure)» sur la chaîne A3 et l'Entv, que. «les opposants libyens ont fait appel à l'Otan pour massacrer leurs frères. Nous, nous avons combattu l'Otan». Abdelaziz Belkhadem a aussi tenté de minimiser l'ampleur des révoltes populaires dans les pays arabes. Des révoltes qui ont déjà entraîné la chute, et accessoirement le jugement, de deux dictateurs, Hosni Moubarak et Zine Al Abidine Ben Ali, en Egypte et en Tunisie. «En Algérie, nous avons une haute idée de la révolution. La révolution doit avoir des objectifs et une direction», a déclaré le chef du FLN, Abdelaziz Belkhadem.