Les accusations portées à l'égard de l'Algérie par des porte-parole de la rébellion libyenne faisant état d'une aide apportée par l'Algérie à la Libye d'El Gueddafi ont été infirmées, hier, par le Quai d'Orsay. «Aujourd'hui, je n'ai pas d'information sur ce sujet. L'implication d'étrangers dans des actions criminelles contre la population civile serait grave et en contradiction avec les résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité», a souligné Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères françaises, hier. Méme l'Algérie défend ce point de vue. Cette déclaration qui vient donc couper court aux spéculations et aux accusations portées contre l'Algérie et qui ont fait les choux gras des médias internationaux, conforte la réaction algérienne ayant démenti catégoriquement que l'Etat algérien soit mêlé de près ou de loin à l'envoi de mercenaires en Libye. Et en réaction, M.Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien a souligné dans une déclaration que: «la règle voudrait que l'on ne porte pas une appréciation quelconque sur une question lorsque l'on affirme, en même temps, ne pas avoir d'information sur les sujets en question». Cependant, il convient de signaler que l'Algérie privilégie, à l'instar de la commission de l'Union africaine dépêchée en Libye et du SG des nations unies, «la «solution politique» pour rétablir l'ordre en Libye au lieu de «l'option militaire» préconisée par certains pays comme la France. Medelci dément les allégations mensongères contre l'Algérie Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci a démenti, de nouveau jeudi dernier à Alger, les allégations tendancieuses visant à impliquer l'Algérie dans des actes de mercenariat en Libye. Ainsi, il a déclaré à la presse à l'issue des entretiens qu'il a eus avec le rapporteur spécial sur la promotion et la protection de la liberté d'opinion et d'expression du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, Frank La Rue que son département avait déjà opposé «un démenti catégorique à ces allégations infondées». Mourad Medelci s'est interrogé, à l'occasion, sur les motivations de telles allégations mensongères. Le ministère des Affaires étrangères avait qualifié d'acharnement irresponsable «la campagne visant à impliquer l'Algérie dans un prétendu parrainage» d'activités de mercenariat en Libye. «Cet acharnement irresponsable à vouloir impliquer à tout prix les autorités algériennes nous interpelle sur les desseins et les motivations de ceux qui sont derrière cette conspiration contre un pays dont le tort est de refuser de s'immiscer dans les affaires intérieures libyennes», avait souligné le ministère des Affaires étrangères déplorant «l'usage disproportionné de la force et de mettre en garde contre les dangers mortifères de l'infiltration de troupes terroristes sur le territoire libyen».