«Nous avons informé le rapporteur spécial de l'ONU chargé de la question de la liberté d'opinion et de presse sur la situation réelle de ces deux points et le grand fossé qui sépare le discours officiel et la réalité du terrain, entre autres, les difficultés quant à l'organisation des marches et des meetings» a affirmé Kaddour Chouicha, président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, indiquant que «le rapport final du rapporteur onusien sera rendu le mois de juin 2012 tandis que le rapport préliminaire sera donné à chaud lors d'une conférence de presse qui aura lieu à Alger et ce, à l'issue de sa visite». Le rapporteur en charge de la question de la liberté d'opinion et de presse près l'ONU, Frank de La Rue, est à Oran depuis vendredi et ce, sur invitation officielle des pouvoirs publics. Frank de La Rue devait, dans sa mission, écouter toutes les versions, c'est-à-dire la version officielle et celle des concernés, en l'occurrence la société civile, le milieu syndical et les journalistes. Franck de La Rue, qui s'est abstenu de faire une quelconque déclaration ou un quelconque commentaire durant tout son séjour à Oran, s'est contenté d'écouter les préoccupations du milieu syndical, celui de la société civile, à savoir les membres de la Ligue des droits de l'homme, ceux de la Coordination des chômeurs, la Cncd et ceux du mouvement associatif. Un tableau noir lui a été dressé par ses interlocuteurs au cours de la rencontre qui l'a regroupé, vendredi, avec les représentants de la société civile. Comme il a été soulevé le cas de la jeune Mostaganemoise, Dalila Touat, qui risque une année de prison. Cette dernière est poursuivie pour avoir diffusé des tracts appelant au rassemblement des chômeurs. Toujours dans le cadre de la liberté d'expression, le cas de 12 journalistes, qui ont été interpellés par la police le 05 mars dernier, a été au centre des débats lors de la rencontre, vendredi de la société civile avec le représentant onusien.