«L'Algérie n'a rien à cacher sur la situation des droits de l'Homme». C'est ce qui ressort des propos, tenus hier, par l'invité de la radio nationale chaîne 3, Dani Benchaâ, directeur général des affaires politiques et de la sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères. Acculée par des organisations non gouvernementales, à Genève, sur justement les questions liées aux droits humains, l'Algérie a décidé d'inviter plusieurs rapporteurs spéciaux des Nations Unies en charge de ces questions. Benchaâ Dani est revenu sur ce sujet, en annonçant cette invitation. «Il s'agit de missions d'information», a ajouté l'intervenant. «Ces rapporteurs vont établir des constats sur les avancées de l'Algérie en la matière. Les mandats de ces rapporteurs spéciaux sont choisis en fonction des priorités », a souligné M. Dani. Dans ce sens, il a été indiqué que «le premier rapporteur invité est celui qui a en charge le dossier de la violence contre les femmes», précisant toute la sensibilité de notre pays par rapport à cette question. Le rapporteur onusien en charge des questions de santé lui succèdera pour, enfin, voir défiler d'autres rapporteurs spéciaux chargés des questions du droit à l'éducation, du droit à l'alimentation, du droit au logement et du droit d'accès à l'eau et à l'assainissement. C'est toute l'ouverture dont fait preuve l'Algérie sur les questions aussi sensibles. «Peu de pays ont accepté d'inviter un nombre aussi important de rapporteurs spéciaux de l'ONU en une année», dira le directeur général des affaires politiques et de la sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères, avant d'ajouter «nous suivrons les conseils qui nous seront donnés par ces experts une fois leurs rapports établis». M. Benchâa Dani dénoncera, sans aucune ambiguïté, le mode sélectif dont excellent les organisations non gouvernementales dans leur mission. «Nous dénonçons le comportement à caractère sélectif en matière des droits de l'Homme de certains », a-t-il déclaré. Dans le dernier rapport remis au Conseil des droits de l'Homme, l'Algérie avait indiqué que «malgré un contexte de crise qui a duré plus d'une décennie où la difficulté d'allier liberté et sécurité était omniprésente, l'Etat républicain a continué de fonctionner normalement».