Une fois de plus la violence refait surface sur nos stades. Ce qui s'est passé après la rencontre IRB Hadjout et son hôte du jour le Mouloudia d'Alger doit servir de leçon à tous les organisateurs qui mettent toujours en danger des vies humaines pour se remplir les poches. Un stade où il n'y a aucune séparation entre les supporters des deux équipes, ce qui a laissé les portes grandes ouvertes aux pseudo-supporters pour semer l'anarchie. Avant même le début de la rencontre on a assisté à un échange de jets de pierres, notamment des supporters hadjoutis supérieurs en nombre. Ces actes ont poussé l'arbitre de la rencontre à arrêter la partie à la 76e minute de jeu devant une situation impossible à gérer. A la sortie on a constaté de violents affrontements entre les deux parties. Il faut signaler que se sont les supporters de l'IRB Hadjout qui ont tout fait pour semer la pagaille hors du stade au moment où les «Chnaoua» savouraient la victoire de leur équipe. Ces affrontements se sont soldés par la mort d'un supporter tué à l'arme blanche, ainsi que des dizaines de blessés dont deux dans un état grave, immédiatement évacués à l'hôpital de Hadjout. Sur le parking proche du stade, plus de 40 voitures ont été saccagées. Il a fallu l'intervention des services de l'ordre pour séparer ces supporters déchaînés. On a appris aussi que quelques supporters mouloudéens n'ont pas pu rejoindre leur domicile et que d'autres ont été bloqués jusqu'à une heure tardive. Par ailleurs, il faut signaler qu'il y a une recrudescence d'actes de violence au cours de cette saison footbalistique, notamment lors du match USMAlger-USMAnnaba à l'extérieur du stade, Amal Aïn M'lila-CSConstantine après l'envahissement de terrain des supporters constantinois. WABoufarik-USMH, ce qui a engendré des blessures à plus de 20 personnes et des actes de vandalisme. Les supporters de Bechar El-Djedid ont, eux aussi, saccagé un bureau de poste au centre-ville après la défaite de leur équipe face à l'USMH et ce, sans parler de ce qui s'est passé la saison dernière où la JSK a été la première victime de ces actes le 6 novembre 2001 après le match JSK-MCA. Idem pour le MCA qui, par la faute de certains accros, a été sanctionné au stade du 5-Juillet. Et la liste est encore longue. Maintenant ce qui reste à faire, c'est que les autorités prennent des mesures de sécurité dans ces lieux qui sont devenus un vrai «champ de bataille», car il faut tout de même trouver des solutions à ce fléau qui ne va certainement pas sortir notre sport roi de sa crise, si de tels actes se poursuivent. Donc messieurs les responsables, faites quelque chose et ne laissez pas ce fléau prendre de l'ampleur.