La Fédération nationale de l'éducation (FNE), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) appelle à une grève nationale de deux jours, les 25 et 26 avril 2011. Le deuxième jour sera marqué par l'organisation de rassemblements à l'échelle nationale, dans l'après-midi, devant les directions de l'éducation nationale. Dans une conférence de presse, tenue hier au siège du SNAPAP, Belamouri Loghlid, président de la FNE, a indiqué que cette action syndicale, la première du genre pour 2011, est l'ultime recours pour l'organisation syndicale de se faire entendre et de faire valoir sa plateforme de revendications. Il s'agit particulièrement de la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation, la révision de la loi relative au logement social, la révision de la réglementation du régime des primes et des indemnités, ainsi que la prise en charge du dossier des œuvres sociales. Un point d'une importance particulière, qui est au cœur des débats de plusieurs syndicats, et dont la gestion a toujours été assurée par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). M. Loghlid a rappelé que le ministre de l'Education, qui s'est entretenu avec les sept syndicats du secteur, est déjà arrivé à un accord pour la désignation, de manière équitable, de représentants chargés de la gestion des œuvres sociales. Une proposition qui ne fait pas l'unanimité au sein du partenaire social, puisque le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'Union nationale des professions de l'enseignement fondamentale (UNPEF) préfèrent passer par la voie des suffrages. Ce désaccord est donc toujours à l'origine du blocage du dossier en question. Le conférencier a également précisé que la loi concernant l'octroi de logements sociaux est un handicap pour les travailleurs de l'éducation, puisque le salaire des bénéficiaires fixé par la même loi ne doit pas dépasser les 25 000 DA. Or, le salaire des travailleurs de l'éducation tourne autour de 30 000 DA. «Une rémunération qui ne permet pas, non plus, l'achat d'un logement, même après 25 ans de travail», prône le président de la FNE. M. Loghlid estime que dans le but d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur et améliorer par conséquent leur pouvoir d'achat très «modeste», la FNE doit aller vers une action radicale.