La Fédération des personnels du secteur de l'éducation affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) observera les 25 et 26 de ce mois une grève à l'échelle nationale. Ce débrayage sera suivi d'un sit-in des travailleurs de l'éducation devant leurs directions respectives. Le président de la Fédération, Laghlaïd Laâmouri, a affirmé hier, lors d'une conférence de presse à Alger, que le mouvement de protestation sera largement suivi, « compte tenu du malaise, exprimé à maintes reprises, par les travailleurs du secteur et le non-respect des engagements pris par la tutelle pour satisfaire les doléances des 70.000 fonctionnaires affiliés à notre Fédération ». A la différence des débrayages cycliques annoncés par les autres syndicats du secteur, pour la même période, celui du Snapap ne se limitera pas aux revendications des enseignants mais celles aussi des adjoints de l'éducation et les personnels de l'administration. La Fédération revendique la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Et même si son président reconnaît que plusieurs points positifs ont été introduits dans le nouveau document, il estime toutefois que le statut comporte des aspects négatifs lésant les fonctionnaires. «Le problème réside dans la non-application de ces mesures devant promouvoir le fonctionnaire et améliorer sa situation socioprofessionnelle», a déclaré M. Laâmouri. ll cite entre autres, le cas des adjoints de l'éducation que le nouveau statut classe à la catégorie 7 alors qu'ils étaient avant sa promulgation à la catégorie 11. Cette rétrogradation a suscité, selon le conférencier, l'indignation des travailleurs du secteur.«En plus, cette catégorie n'ouvre aucun droit à la promotion quels que soient le niveau d'instruction de l'adjoint ou ses années de service », précise M. Laâmouri, faisant du classement des travailleurs l'une des priorités des protestataires. Il évoque, par la même occasion, le problème des postes spécifiques accordés aux chefs d'établissement de l'enseignement moyen et ceux accordés aux intendants et inspecteurs de l'éducation. Le président de la Fédération estime que les deux promus sont classés à la catégorie 13.Sauf que le premier se voit priver de ce grade en cas de démission de ce poste ou dès son départ à la retraite. Alors pour les deux autres cas, le grade s'avère permanent. Autre revendication des travailleurs : la revalorisation des salaires et la révision à la baisse de l'IRG fixée actuellement à 25%.