Légitime ou pas, cette grève pénalise de fait les usagers d'Algérie Poste, qui subissent les retombées négatives de ce mouvement, notamment en l'absence d'un service minimum. Chaque jour des files d'attente se forment devant les guichets des différents bureaux de poste de la ville de Annaba: un scénario désolant. des centaines de personnes, notamment les retraités, attendant leurs maigres pensions. la patience de milliers d'usagers d'Algérie Poste est à bout. Les travailleurs de ce secteur ne semblent pas lâcher prise. «Nous irons jusqu'au bout de notre action, jusqu'à ce que la direction satisfasse nos revendications officiellement et par écrit», ont souligné les grévistes. A rappeler que cet arrêt de travail est motivé par une batterie de revendications, adressées au ministère de tutelle, dont on citera entre autres, une revalorisation de salaires à hauteur de 80%, avec effet rétroactif à compter de l'année 2008. Autre point à l'origine de cette grève, et, revendiqué depuis 2003, le paiement de la PRI, PRC, sans omettre de revendiquer une amélioration des conditions de travail. Sur ce point, certains grévistes soulèvent le cas de la pression dans laquelle ils exercent, notamment le personnel des guichets. «Nous subissons toutes sortes d'agressions verbales, parfois même des agressions physique de la part des clients», ont souligné les grévistes. Pour l'heure, ils campent sur leurs positions. Les employés d'Algérie Poste ne décolèrent pas et la tutelle tarde à sortir de son mutisme. Entre les uns et les autres, les usagers de cette structure de prestation de services, sont pénalisés par le retard dans l'encaissement de leurs salaires et retraites, notamment en l'absence d'un service minimum, pouvant apaiser la demande des clients qui menacent de sortir dans la rue.