Alors que le FLN et le RND, ses deux partenaires, lui montrent la porte de sortie de l'Alliance présidentielle, le MSP semble avoir pris racine au sein de ce conglomérat. «Hna imoute Kaci» (ici mourra Kaci), une expression populaire déclinée pour signifier qu'on ne quitte jamais sa place, son pays..., a rétorqué Bouguerra Soltani. Le président du MSP qui s'est livré hier, à un exercice de pédagogie sur les révolutions tunisienne et égyptienne, lors de la présentation de son livre intitulé Les pays arabes face au cyclone, a commis une contradiction de taille. Dans son diagnostic global non mentionné dans son «essai» mais, annoncé, l'auteur de l'ouvrage a affirmé que «quand bien même la volonté de changement existe, les systèmes arabes seront incapables de le faire». En attendant, que proposera Soltani, pour le cas de l'Algérie? La nuance est de taille. «Nous ne voulons ni la révolution ni encore moins le changement mais tout simplement les réformes pacifiques», a-t-il déclaré sans ambages. De plus, ces réformes, selon Soltani «devaient se faire sous l'arbitrage du premier magistrat du pays». Or, en supposant que le calendrier des réformes recommandé par le MSP à savoir du 1er mai au 31 décembre, ne soit pas respecté par ceux qui sont censés les mener, quelle sera la réaction du MSP? le retrait de la coalition gouvernementale sera- t-il envisagé? En esquivant cette question, Bouguerra Soltani estimera néanmoins que «dans ce cas, ceux qui se sont vu confier les réformes endosseront toute la responsabilité». Dans ce contexte, que rétorquera le responsable du MSP à ces deux partenaires de la coalition présidentielle qui n'ont pas hésité à lui montrer la porte de sortie? «Que le plus «aslah» littéralement utile, restera», défie-t-il ses détracteurs. En appuyant encore par un «h'na imout Kaci», Soltani voudrait-il par là forcer la main à son conseil consultatif habilité à se prononcer sur cette question lors de sa prochaine session? Toutefois, contacté par nos soins, le vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, a souligné que «cette question de retrait ou non de la coalition présidentielle est du seul ressort du conseil consultatif du mouvement». En ne voulant pas s'avancer sur la tendance qui se dessine sur cette question, le même responsable, précise que «tous les avis existent dans le débat porté sur cette question». Cela signifie-t-il que les violons ne sont pas accordés au sein de cette formation? En tout cas, le moins que l'on puisse dire est que la guerre des tranchées semble diviser le parti sur cette question lancinante de l'entrisme imprimé au MSP par le défunt Nahnah. S'agissant de la polémique née de l'adoption récente du Code communal à l'APN, Soltani a expliqué le retrait de la séance de ses députés par le fait que la commission juridique n'a pas pris en compte les amendements de son parti. Pour rappel, les députés du MSP ont décidé, dimanche dernier, de se retirer de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale consacrée à l'adoption du Code communal, en signe de protestation contre un amendement oral suggéré par le président de la commission des Affaires juridiques, administratives et des libertés.