L'Algérie étant considérée par les USA comme un partenaire fiable dans la lutte contre le terrorisme. La visite entreprise depuis lundi dernier, aux Etats-Unis par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à Washington, répondant à l'invitation de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, n'a rien d'anodin, surtout dans ce contexte précis marqué par l'élimination du leader d'Al Qaîda. L'Algérie étant considérée par les USA comme un partenaire fiable dans la lutte contre le terrorisme, les discussions entre les deux parties ne se sont pas limitées au traditionnel tour d'horizon purement protocolaire. Les nouveaux défis sécuritaires, les relations bilatérales, la situation en Libye ont déjà pris une grande part des entretiens engagés à la Maison- Blanche avec le conseiller principal du président Barack Obama pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, John Brennan, et au département d'Etat américain avec le sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires politiques, M.William Burns. Lors de ces deux rencontres, le ministre des Affaires étrangères a eu à exposer à ses homologues américains le contenu des réformes politiques et économiques engagées par l'Algérie, la lutte antiterroriste et la situation qui prévaut actuellement en Libye et ses répercussions au niveau régional. M.Medelci a informé ses interlocuteurs du volet relatif à la démarche de l'Union africaine devant permettre de résoudre la crise libyenne mais aussi sur la position adoptée par l'Algérie, justifiée par une recrudescence des actes terroristes et la circulation des armes au Sahel. Lors de son séjour de deux jours à Washington, le ministre s'est entretenu avec le coordinateur pour le contre-terrorisme Daniel Benjamin pour débattre de la coopération entre les deux pays en matière de lutte antiterroriste, relevant les points positifs de cette collaboration, qui a été marquée par un partenariat dynamique, notamment au cours de ces deux dernières années. Dans ce contexte, justement, la coopération entre les deux Etats a été vivement saluée par un bon nombre de responsables américains, essentiellement chargés de la sécurité et qui ont, à chaque occasion, mis en exergue l'expérience algérienne contre le terrorisme en la qualifiant «d'exceptionnelle». M.Benjamin a cité, par ailleurs en exemple la coopération entre les Etats-Unis et l'Algérie soulignant les aspects les plus importants, tels «le partage de l'information et l'aspect militaire, les Etats-Unis ont grandement amélioré les liens avec le gouvernement algérien». Le déplacement de M.Medelci à Washington a été aussi une occasion pour informer les Américains des débats qui ont eu lieu à Bamako dans le cadre du Cemoc, et de rappeler toute l'importance qu'accorde l'Algérie à l'urgence de préserver l'unité libyenne.