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La franchise hospitalière violée
RESIDENTS ET ETUDIANTS EN MEDECINE TABASSES À L'HÔPITAL MUSTAPHA
Publié dans L'Expression le 12 - 05 - 2011

Six étudiants ont été blessés, trois d'entre eux évacués aux urgences et trois autres interpellés.
«Au nom de quel droit nous agressez-vous?», crie Salim Hemmache, représentant du comité national des étudiants en chirurgie dentaire, à un policier. Ce dernier vient d'asséner un coup de pied au front de Karima, étudiante en 5e année pharmacie. L'étudiante perd connaissance. Elle est évacuée aux urgences. «Par quel acquis de conscience agissez-vous ainsi?»,
reprend Salim. «Je le fais par plaisir. Je suis payé pour vous frapper», assène le policier sur un ton cynique.
C'est l'indignation générale: la police a violé la franchise hospitalière. Ils étaient, hier, près de 5000 contestataires à avoir observé un sit-in à l'intérieur de l'hôpital Mustapha-Pacha, à Alger. Médecins résidents et étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie sont venus des quatre coins du pays pour crier leur colère. Mais, la police antiémeute les attendait, matraques brandies... à l'enceinte de l'hôpital. Il est 11h00. Plusieurs carrés sont formés. Ils sont répartis selon l'appartenance des protestataires. Le carré des étudiants en chirurgie dentaire et en pharmacie avance vers l'entrée annexe de l'hôpital. «Ould Abbès, dégage! Harraoubia dégage!», scandent-ils. A chaque mot d'ordre, ils brandissent des cartons rouges d'une part à l'adresse de Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et d'autre part, à Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les étudiants continuent d'avancer. Arrivés à l'entrée annexe, ils sont accueillis à coups de matraques par les agents de l'ordre. La tension monte d'un cran. Six étudiants en chirurgie dentaire sont blessés, trois d'entre eux évacués aux urgences. Dans la foulée, les policiers interpellent trois autres étudiants en pharmacie.
«Policiers, dégagez!», vocifèrent les manifestants. «Ni les blessures et encore moins les arrestations ne nous empêcheront de continuer notre combat jusqu'à la satisfaction de nos revendications», lance Djamel, un étudiant en pharmacie. Même son de cloche chez les étudiants en chirurgie dentaire. «Nous avons voulu organiser une marche vers la présidence de la République. Comme vous le constatez, la police nous a tabassés à l'intérieur même de l'hôpital. C'est une honte!», s'indigne le Dr Acheraf Benteboula, chargé de communication du Comité national des étudiants en chirurgie-dentaire (Cnecd).
Et d'enchaîner: «Nous avons décidé de porter plainte contre l'administration de l'hôpital pour avoir permis à la police de franchir l'enceinte hospitalière. Nous avons été réprimés en violation flagrante de la franchise universitaire».
La solidarité est le maître mot qui revient dans le discours des différents manifestants. «Nous avons tenu un sit-in, hier (mardi), à la Faculté centrale. Aujourd'hui (hier), nous sommes ici par solidarité avec les résidents et les autres étudiants», déclare le Dr Damerdji, représentant des médecins internes d'Alger. Cette frange estudiantine réclame, entre autres, «la définition du statut de l'interne et une meilleure prise en charge pédagogique».
Des slogans fusent pour dénoncer la situation délétère dans laquelle se débattent les médecins résidents et les étudiants en sciences médicales. Les carrés s'ébranlent, à tour de rôle, vers l'entrée principale de l'hôpital. Une centaine de policiers est à l'entrée. «Quelle honte! Quelle honte! Les étudiants assiégés», dénoncent les manifestants, à voix déployées. Ils font montre d'un sens de l'organisation qui permet d'éviter l'affrontement.
Présents en masse, les médecins résidents montrent, ainsi, leur détermination à maintenir la pression sur les pouvoirs publics jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. «Nous sommes conviés cet après-midi (hier) à la réunion de la commission du statut, au niveau du ministère de la Santé. Nous allons y participer. Cela dit, notre participation n'est nullement une caution de la démarche du ministère», explique le Dr Yellès, porte-parole du Collectif autonome des médecins résidents algériens. Il déplore, également, le refus des représentants du ministère du Travail, du Secrétariat général du gouvernement et de la Fonction publique de participer à cette réunion.
Le bras de fer qui oppose les médecins résidents et les étudiants en sciences médicales d'un côté et les départements de la sante et de l'enseignement supérieur, de l'autre, risque de durer encore longtemps. Preuve en est, les étudiants ont observé, hier, un autre sit-in à la Faculté centrale.


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