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Résidents et étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire maintiennent la protestation Un sit-in a été organisé devant le ministère de l'Enseignement supérieur
Risque d'année blanche pour les étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire, en grève depuis le 28 février dernier. «Si c'est le prix à payer, nous dirons oui», affirme l'un d'eux lors d'un grand rassemblement, hier, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une action protestataire qui a réuni aussi bien des étudiants en pharmacie et en chirurgie dentaire des trois wilayas d'Alger, Blida et Tizi Ouzou que des résidents de plusieurs wilayas. Les deux corps se sont donc donné rendez-vous devant le département de Rachid Harraoubia pour interpeller ce dernier sur la non-prise en charge de leurs doléances d'ordre pédagogique.Les étudiants affirment leur détermination à maintenir la protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications: «Nous sommes là pour dire au ministre que nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout. Nous n'arrêterons pas notre grève tant qu'il n'y a pas de décision concrète.» M. Chouitème Rachid, un des représentants des étudiants en colère, rappelle que leurs revendications portent principalement sur le diplôme de doctorat, la réforme du système d'enseignement en pharmacie et en chirurgie dentaire et la classification de ce corps à la catégorie 16 au lieu de la 13. Les étudiants en grève réclament aussi des stages de formation et l'augmentation du nombre des postes en résidanat. A cela s'ajoute la nécessité d'ouvrir des facultés de pharmacie et de chirurgie dentaire au lieu de départements et l'introduction d'une nouvelle spécialité dans la branche pharmacie : «Il faut ouvrir la branche pharmacie industrielle. Le ministre s'est engagé à atteindre une couverture de 70% des besoins du pays en produits pharmaceutiques. Cela ne peut se faire sans l'introduction de cette nouvelle spécialité.» Pour rappel, les 17 et 18 avril derniers, des représentants de ces étudiants ont pris part aux travaux de la conférence nationale des doyens, sans être satisfaits des résultats : «Des recommandations sans application effective sur le terrain.» Au nom de ses camarades, Rachid Chouitème demande une rencontre avec le ministre : «Nous voulons voir le ministre, Rachid Harraoubia. Il est le seul habilité à prendre des décisions.» Les résidents, eux aussi, ne voient pas leur situation changer d'un iota. Depuis qu'ils ont entamé leur grève, il y a près de deux mois, il n'y a aucune amélioration notable. Leurs revendications, qui portent principalement sur l'abrogation du service civil et la dispense au service militaire, ne trouvent pas d'écho auprès de leur double tutelle (la santé et l'enseignement supérieur). Un autre sit-in est prévu aujourd'hui devant la présidence de la République. K. M.