Le problème d'eau se pose avec acuité. Aïn Smara, une localité située à une quinzaine de km du chef-lieu de la wilaya de Constantine, ne cesse de broyer du noir. Tantôt, c'est le rêve désespéré d'une jeunesse marginalisée dont les lendemains sont incertains; tantôt, c'est le mépris total que vouent les responsables de la commune à une population qui continue d'être «l'otage» d'une lutte entre deux clans, ayant fait main basse sur cette localité de 25.000 âmes. Après l'élection du nouveau maire, M.Nouri Zoubir (indépendant), les choses ne semblent pas s'arranger. Les problèmes sont légion: eau, électricité, transport, infrastructures et autres...Des problèmes qui pèsent lourd sur une commune en pleine expansion, mais qui n'arrive, malheureusement pas à décoller. Le problème d'eau se pose avec acuité. C'est une calamité qui continue à s'abattre sur la localité qui a été privée d'eau, pendant plus de deux semaines, sans que personne ne s'en soucie. Pis encore, l'APC n'a pris aucune mesure et/ou initiative pour faciliter l'alimentation en eau des citoyens. Aïn Smara est alimentée en eau depuis Oued Athmania, une daïra qui se trouve dans la wilaya de Mila. Chaque élu s'en lave les mains et rejette la responsabilité sur l'autre partie. Mais Aïn Smara ne souffre pas seulement du manque d'eau. Les coupures d'électricité n'arrangent point les habitants qui ne cessent de se plaindre de ces coupures fréquentes, rendant la vie intolérable. Depuis longtemps, aucun élu n'a essayé de trouver une solution à un problème qui transforme la plupart des nuits de la commune en un véritable cauchemar. D'ailleurs, la rencontre tant attendue par toute la population, entre la JSK et le Tonnerre de Yaoundé, n'a pu être suivie ; faute...d'électricité!! La 3e commune de par son importance dans la wilaya de Constantine souffre aussi, du problème de transport. 49 taxis et 29 bus, font quotidiennement la navette entre Aïn Smara et les différentes communes de la wilaya; notamment, Constantine et El-Khroubs. Une désorganisation totale règne au niveau de la station où faut-il le rappeler, le manque de civisme des gens, n'est pas fait pour arranger les choses. L'actuel maire avait juré de régler ce problème juste après son élection. Jusqu'à présent, rien de concret n'a été fait...L'absence totale des moyens de distraction se pose avec acuité. A longueur de journée, les jeunes chômeurs arpentent les rues lugubres d'une commune où toutes les conditions d'un véritable développement sont réunies; cependant, faute d'une prise en charge réelle et effective, elle (la commune) continue de payer les frais d'une mauvaise gestion. Qui est le nouveau maire qui n'a cessé de promettre monts et merveilles? Ecarté en 2000 par un retrait de confiance de son conseil communal, l'ex-maire de Aïn Smara est revenu en force, à l'occasion des élections locales du 10 octobre passé. Malgré cette réhabilitation par les habitants de la commune, le nouveau maire est déjà contesté par ceux qui l'ont propulsé aux cimes de la gloire. Homme de terrain, Nouri Zoubir semble, toutefois, connaître parfaitement les insuffisances d'une commune où beaucoup reste à faire. Tout le monde ne cesse de répéter que l'actuel maire est revenu dans l'intention de régler des comptes. Pour plusieurs, citoyens même les mois du nouveau maire sont comptés et l'aventure de l'an 2000 risque de se répéter. Cependant, le n°1 de la commune l'entendra-t-il de cette oreille? Toujours est-il, qu'à l'heure actuelle, Aïn Smara vit au rythme d'une gestion archaïque.