Après avoir été licenciés par la direction de l'entreprise ArcelorMittal, à l'issue des dernières perturbations enregistrées dans le complexe, les quatre employés, qui avaient fait l'objet d'un licenciement, au motif d'instigateur audit mouvement, ont observé un mouvement de contestation. Ils ont installé leur campement devant l'entrée de l'usine, dans le but d'attirer l'attention des responsables. Radicalisant leur action, les quatre travailleurs, après avoir entamé une grève de la faim, durant plus de 25 jours, sans retombée conséquente sur leur mouvement, ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Hier, pendant que les syndicalistes de l'entreprise étaient en concertation autour du processus de grève, prévu le 28 mai prochain, les quatre employés ont menacé de s'immoler, si la direction de l'entreprise n'infléchissait pas sa décision de licenciement. Alertés par les agents de la sécurité du complexe, les éléments de la Protection civile de la daïra d'El Hadjar, se sont dépêchés sur les lieux où ils ont eu à constater quatre individus en furie. Au bout de quelques heures, la tension est tombée pour céder la place à la sagesse qui a prévalu, avec, d'éventuelles assurances, engagées par les services sécuritaires, quant à une prise en charge de leur situation. Toutefois, il convient de noter que les 4 employés ont été révoqués, en même temps que 4 autres, ces derniers se sont vu réintégrés, mais pas eux. Les protestataires s'insurgent contre ce qu'ils qualifient de la politique de deux poids, deux mesures. Car l'employeur, lors de sa prise de décision, portant le licenciement des huit employés, ces derniers ont introduit des recours que la direction, selon certaines sources proches du dossier, n'a même pas examinés, pour revenir sur sa décision, en faveur des quatre premiers, est demeuré inflexible pour ces quatre prétendants au suicide par immolation. Au moment où nous mettons sous presse les quatre pères de famille ne semblent pas susciter l'attention de la direction de ArcelorMittal, encore moins des pouvoirs publics de la wilaya de Annaba. Le mouvement de grève prévu pour le 28 mai, ouvrira-t-il une petite brèche pour adopter les revendications de ces désespérés.