200 projets, d'une valeur de 18 milliards, dédiés au développement rapide des relations indo-africaines en matière d'économie et de commerce. Le deuxième Sommet indo-africain débute aujourd'hui à Addis-Abeba, en Ethiopie. D'une durée de cinq jours, 650 délégations y prendront part. Ayant pour objectif le renforcement des relations entre l'Inde et l'Afrique, ce deuxième Sommet intervient au moment où les échanges économiques et commerciaux bilatéraux poursuivent leur élan vigoureux. Ce partenariat tend à renforcer les liens économiques entre l'Inde et le continent africain; il a pour but de «répondre aux besoins et aux priorités de l'Afrique et pour l'Inde d'apprendre de la riche expérience africaine», a indiqué dans un communiqué le Premier ministre indien Manmohan Singh, qui a quitté hier son pays pour se rendre en Ethiopie, où il rencontrera aujourd'hui et demain au siège de l'Union africaine, à Addis-Abeba une quinzaine de chefs d'Etat africains pour renforcer l'implantation économique de son pays sur ce continent riche en matières premières et en potentialités commerciales. Comme un baromètre des relations économiques indo-africaines, le Sommet examinera plus de 200 projets, d'une valeur de 18 milliards, ayant trait à plusieurs secteurs, de l'éducation à l'énergie. A l'heure actuelle, les investissements indiens en Afrique se concentrent dans les secteurs de l'exploitation du pétrole et du gaz naturel, des télécommunications, des transports et des technologies informatiques. En tant que plate-forme dédiée au développement rapide des relations indo-africaines en matière d'économie et de commerce, ce Sommet se veut très prometteur. Cette coopération entre l'Inde et l'Afrique commence à se structurer à un moment où le continent est l'objet de nombreuses approches bilatérales, de la part de pays émergents. Lors du premier Sommet Inde-Afrique qui s'était tenu les 8 et 9 avril 2008 à New Delhi, le premier du genre, l'Inde s'était engagée à fournir à partir de 2009, des lignes de crédit d'un montant de 5,4 milliards de dollars à l'Afrique pour une période de cinq ans ainsi que des subventions de 500 millions de dollars. A l'issue du Sommet, l'Inde avait également annoncé un plan d'exemption de taxes pour les produits importés depuis 34 pays africains figurant parmi les pays les moins avancés (PMA) du monde. Ledit programme devait couvrir 94% des lignes tarifaires totales de l'Inde, concernant le coton, le cacao, l'aluminium, le cuivre, les noix de cajou, la canne à sucre, le prêt-à-porter, les filets de poisson et les diamants non industriels. La coopération indo-africaine devait aussi porter sur l'augmentation du budget du programme «Aide pour l'Afrique», avec 500 millions de dollars à investir dans les 5 à 6 ans à venir à partir de 2008. Les secteurs à couvrir portaient sur la science, les technologies de l'information, l'enseignement professionnel, la recherche, l'énergie, l'agriculture. De 2000 à 2007, les investissements indiens en Afrique ont progressé de 837% et en 2009, l'Afrique s'est adjugé environ 33% des investissements indiens à l'étranger. Selon des statistiques, les échanges commerciaux entre l'Inde et l'Afrique atteignaient 5,5 milliards de dollars en 2001, un chiffre qui a doublé entre 2005 et 2006 et s'est finalement établi à 45 milliards de dollars en 2010. Au cours des sept dernières années, le volume des échanges commerciaux entre l'Inde et l'Afrique a été multiplié par sept, les deux parties s'étant fixé l'objectif de porter ce montant à 70 milliards de dollars en 2015, grâce à des activités économiques croissantes.