L'aéroport d'Alger a vécu, hier, au rythme des délégations des pays devant participer au Sommet extraordinaire du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Une rencontre présentée comme une opportunité de réflexion du comité des chefs d'Etat et de gouvernements qui siègent au sein de ce groupe, et dont le principe de sa tenue a été décidé lors du dernier sommet de l'Union africaine (UA) des 29 et 30 janvier dernier. Il s'agit d'engager une réflexion sur l'état de la mise œuvre du Nepad depuis son lancement en 2001 et les perspectives pour le renforcer. A l'ordre du jour, figurent l'intégration du secrétariat du Nepad à la Commission de l'UA, ce qui occupera l'essentiel des débats, la question des financements des grands projets du Nepad et les questions liées au partenariat avec le reste du monde. Dans le chapitre du partenariat, "il y aura une réflexion, d'abord, sur la relation avec le G8 (groupe des pays les plus industrialisés) et sur la prochaine réunion de ce groupe en juin prochain en Allemagne", a expliqué récemment M. Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Les partenariats avec la Chine, l'Inde, le Japon, l'Amérique du Sud et l'Union européenne (UE) seront aussi examinés. "La réunion d'Alger est importante dans la mesure où elle va être un moment fort dans la réflexion, l'orientation et l'impulsion qui sera donnée au Nepad", a relevé le ministre, ajoutant que "c'est d'Alger que sortiront les recommandations qui seront soumises au prochain sommet de l'UA, prévu en juin ou en juillet prochain à Accra". Les chefs d'Etat africains devront également discuter du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), dans le sens d'une consolidation de l'appropriation du processus par les chefs d'Etat en vue de renforcer la bonne gouvernance en Afrique. Alger avait déjà accueilli, en novembre 2004, un sommet du comité de mise en œuvre du Nepad, qui avait traité du renforcement des relations inter-africaines et des moyens de renforcer la cohérence du Nepad. Hier, c'est le comité directeur du Nepad regroupant les représentants personnels des chefs d'Etat membres qui a entamé une réunion préparatoire du sommet. Les représentants des vingt pays membres ont préparé les documents portant sur les thèmes à l'ordre du jour du sommet du comité de mise en œuvre du Nepad à soumettre aux chefs d'Etat. Le point de ce sommet est l'intégration du secrétariat du Nepad, basé à Midrand (Afrique du Sud), à la Commission de l'UA, dont le siège est à Addis Abeba (Ethiopie), pour "donner une plus grande cohérence à la démarche africaine". Les financements des grands projets du Nepad et les questions liées au partenariat avec le reste du monde, notamment le G8, ont été abordés. Le comité pour la mise en œuvre du Nepad compte vingt pays, les cinq initiateurs (Algérie, Afrique du Sud, Egypte, Nigeria et Sénégal), trois pour chacune des cinq régions de l'Afrique, en plus du président de la commission de l'UA.