Les Coréens ambitionnent de construire une usine de véhicules. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, vient de lancer un important signal, celui du début de la fin du feuilleton Renault. En effet, Benmeradi a annoncé que des Coréens ambitionnent de construire une usine de véhicules. «Les Coréens sont très intéressés par la création d'une usine de fabrication de véhicules en Algérie, ils veulent seulement que nous revoyons le cadre législatif», a affirmé le ministre en marge des travaux de la 8e session de la Task force algéro-coréenne. Pour démontrer leur bonne volonté, les Coréens présents à cette rencontre «ont proposé d'envoyer une délégation pour identifier les possibilités de monter une usine de fabrication de véhicules en Algérie». Cette nouvelle donne laisse donc présager la fin effective du feuilleton de mauvais goût que le constructeur français est en train de mettre en scène. Et cela même si Benmaradi assure que les négociations avec Renault, «avancent très bien sur un bon nombre de questions, reste seulement l'aspect commercial». En parallèle, le ministre a indiqué qu'une délégation algérienne «se rendra prochainement en Allemagne pour visiter les usines du groupe automobile Volkswagen et établir une feuille de route des négociations entre les deux parties». Avec l'entrée en scène des Coréens, l'Algérie veut-elle faire monter les enchères? Mais tous les voyants laissent penser que la donne est toute simple, ce serait juste une façon de se débarrasser du constructeur français. Lui qui, depuis des années, n'arrête pas de mener en bateau les responsables algériens. Il les fait toujours courir sans qu'il ne parvienne à concrétiser le projet d'usine de véhicules. Jusqu'à présent, il n'a donné aucune réponse définitive, les choses ne font que traîner en longueur, jetant de sérieux doutes sur sa volonté réelle de passer à la phase d'exécution du supposé projet. Même à juger probable qu'il ait réellement l'intention de s'installer en Algérie, il n'arrête pas de faire du chantage sur les conditions de cette implantation. En exigeant, notamment l'arrêt des importations de véhicules. Pour l'Algérie, les responsables de Renault préfèrent différer à l'infini leur projet se contentant de déclarations sans lendemain. Un comportement qui a failli engendrer une crise entre la France et l'Algérie. Cette crise refera-t-elle surface au cas où les Algériens décident vraiment de se dégager du fardeau nommé Renault? Qui sera donc le perdant?