Les Sud-coréens sont «très intéressés» par la création d'une usine de fabrication de véhicules en Algérie, et demandent seulement que le cadre législatif algérien soit revu, a indiqué le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, qui s'exprimait en marge des travaux de la 8ème session de la Task force algéro-sud coréenne. Les Sud-coréens proposent d'abord d'envoyer une délégation d'experts en vue d'identifier les possibilités d'un projet aussi important qu'une usine de construction automobile. Mais, il n'y pas que les Sud coréens qui ambitionnent d'être dans ce créneaux. Allemands et Français se livrent également concurrence, et veulent prendre pied dans le secteur automobile en Algérie. D'ailleurs, une délégation algérienne se rendra prochainement en Allemagne pour visiter les usines du groupe Volkswagen et établir une feuille de route des négociations entre les deux parties pour la construction automobile en Algérie, a révélé le ministre de l'Industrie.Début décembre 2010, à la faveur de la visite du président de la république à Berlin, Algériens et Allemands avaient parlé construction automobile. Des patrons de firmes allemandes spécialisées dans l'automobile étaient en discussion. Quant aux négociations avec le constructeur français Renault, elles «avancent très bien», selon M. Benmeradi.Pour revenir à la coopération algéro-sud coréenne, il faut dire qu'il y a une réelle volonté, de part et d'autre, de passer au concret. L'Algérie souhaite la concrétisation des projets, inscrits dans la déclaration de partenariat stratégique, signée en mars 2006, avec la Corée du Sud, tels que la création d'un fonds algéro-coréen de coopération dans le domaine industriel. Il est également question de traduire dans les faits le projet de centres algéros-coréens pour le développement des technologies et des PME. Concernant les besoins de l'Algérie dans le domaine de l'industrie, il y a nécessité de renforcer la coopération algéro-coréenne dans des domaines tels que le traitement de l'eau et des déchets ménagers et industriels, les industries agroalimentaires, la mécanique et l'électronique, les énergies renouvelables et la formation aux métiers de l'industrie.Les responsables sud-coréens, outre le dossier automobile, proposent de mettre en place un institut dédié à l'industrie et au commerce, similaire à celui dont dispose la Corée du Sud. Il a été recommandé à cet effet, d'envoyer des experts en Algérie qui contribueront aux côtés de leurs homologues algériens à la création de cet institut qui sera cofinancé par les deux pays et aura son siège en Algérie. Cet institut sera chargé de proposer des projets concrets de coopération dans des secteurs prédéfinis et de contribuer au développement de l'industrie et de l'innovation en Algérie.Les travaux de la task force algéro-coréenne auxquels participent des représentants d'institutions officielles et des milieux d'affaires des deux pays, permettent d'examiner l'état de la coopération économique bilatérale déjà entamée dans de nombreux domaines et d'étudier les possibilités de l'intensifier au profit des deux parties. Le programme retenu pour cette 8ème session comprend des ateliers thématiques sur l'industrie, les technologies de l'information et de la communication, l'agriculture, la pêche et les ressources halieutiques, le bâtiment, les travaux publics et les énergies renouvelables. La Task force algéro-coréenne a été créée en mars 2006 après la signature d'une déclaration de partenariat stratégique par le chef de l'Etat et son homologue coréen, Lee Myun Bak. Elle se réunit alternativement à Alger et Séoul. Cette 8ème session est présidée par M. Benmeradi et le vice-ministre coréen de l'Economie et de la Connaissance, M. Kim Jung Gwan. Y. S.