De son vrai nom, Djalal M., Djaja un criminel endurci, dont les actes ont, non seulement défié la chronique de la criminalité à Annaba, mais aussi terrorisé la population des années durant, a été condamné, jeudi, par la cour criminelle de Annaba, lors d'un procès qui a duré plus de 11 heures. Après une cavale de plus de 3 ans, avec à son actif, une centaine d'actes criminels, qui lui ont valu, 80 ans de prison ferme, pour deux affaires avec 40 ans chacune, jugées par contumace, par la même instance juridique, et 7 mandats d'arrêt à son encontre. Ce chef de gang, âgé de 23 ans, a, depuis des années, semé la terreur parmi les habitants de plusieurs quartiers de la ville de Annaba. Depuis les Allemands, jusqu'au Pont blanc en passant par la cité Ryme, pour ne citer que ces lieux, Djalal, alias «Djaja» est enfin tombé dans les filets des enquêteurs, à l'issue d'un guet-apens, tendu par les services sécuritaires du 8e arrondissement de la sûreté de wilaya de Annaba, qui, depuis 1095 jours, n'ont eu d'objectif, que de le mettre hors d'état de nuire. Présenté au magistrat instructeur près le tribunal de Annaba, le malfaiteur a été placé sous mandat de dépôt, avec 15 membres de sa bande, pour association de malfaiteurs, agressions à l'arme blanche, extorsions de fonds, vols, kidnappings, séquestrations et viols. Des faits, qui, rappelons-le, avaient été perpétrées sur des dizaines de victimes. Il comparaissait, jeudi, devant le tribunal criminel de Annaba, dans une salle pleine à craquer aussi bien par les victimes, que par les citoyens, venus surtout suivre le procès du tristement célèbre malfrat de Annaba. Devant la barre, le truand a été confronté à ses actes, tout autant que ses acolytes, qui n'ont nullement nié les faits, puis à leurs victimes, qu'ils n'ont même pas reconnues, avant d'être reconnu coupable d'une série d'actes criminels, que le contingent d'avocats de la défense des parties civiles, a relatés au cas par cas, ne laissant aucune possibilité à la défense du principal accusé de trouver la moindre circonstance atténuante. Après délibération, la cour de Annaba, en sa session criminelle, a prononcé des peines allant de 6 à 8 ans à l'encontre de 11 coaccusés, dont un mineur, pendant que 3 autres ont été innocentés. Par ailleurs, des réserves ont été retenues par l'instance judiciaire, à l'encontre du chef de bande, qui devra recomparaître, dans les prochains jours, pour répondre d'autres accusations, dont plus d'une vingtaine de vols à main armée.