Le ministre de l'Intérieur a exhorté les walis à assumer pleinement leur responsabilité et à traduire sur le terrain les dernières décisions prises par le chef de l'Etat. Le département de l'Intérieur passe à l'action. Il a entamé déjà les chantiers des réformes politiques. Quatre projets de lois concernant les réformes relevant de sa compétence seront soumis au Parlement à l'ouverture de la session d'automne. Le premier responsable de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a présenté, lors de la réunion tenue hier avec les walis au Palais des nations, un agenda de travail bien détaillé. Afin d'être dans les délais fixés par le chef de l'Etat, Ould Kablia n'attendra pas la commission Bensalah pour lancer ses chantiers. Quatre groupes de travail se penchent déjà sur l'élaboration des avant-projets de lois annoncés. Il s'agit de projets de lois relatifs au Code de wilaya, la loi organique portant régime électoral, la loi sur les partis politiques et la loi sur les associations. M.Ould Kablia promet cependant de prendre en considération les propositions de la commission consultative. «La loi organique portant régime électoral, dont la matrice sera à la charge du ministère de l'Intérieur, sera enrichie par les suggestions de la classe politique», a-t-il assuré. Selon lui, ce texte sera présenté et discuté sur une période de deux mois, entre début juillet et fin août. S'agissant de la loi sur les partis, il a fait remarquer que le projet de texte allait «prendre en charge les préoccupations et suggestions des partis, et que les discussions autour du projet de loi se dérouleraient à un niveau gouvernemental à partir d'août prochain». C'est la course contre la montre. Le département de l'Intérieur ne peut plus délivrer le passeport ordinaire à partir de fin novembre. M.Ould Kablia a assuré que l'ensemble des équipements acquis à cet effet, sont opérationnels et les tests effectués ont été concluants. S'exprimant sur ce sujet à l'ouverture de la réunion avec les walis, le ministre a relevé cependant que seul l'aspect lié à la réalisation de l'imprimé devant sécuriser le passeport biométrique, opération confiée à la Banque d'Algérie, n'est toujours pas résolu. Il s'agit, explique-t-il, du film en plastique recouvrant le passeport afin de sécuriser les deux premières pages comportant l'identification et la signalisation de l'intéressé. Le ministre a indiqué que l'ouverture des plis concernant l'appel d'offres lancé à ce sujet sera effectuée «très prochainement». Selon le ministre, quatre fournisseurs étrangers ont présenté leurs offres pour cette opération. Le dispositif mis en place pour la personnalisation des passeports biométriques permettra le traitement d'environ 5000 dossiers/jour, soit une capacité de production de 1 million de passeports/an.