L'actuel wali, récemment installé, a réservé sa première réunion avec son exécutif à la lecture des bilans concernant le taux des projets de développement des différents secteurs de la wilaya. Dans son allocution, le président de l'exécutif a révélé le taux de consommation des crédits qui est de l'ordre de 49% pour le PCD et 52% pour les PSD. Il dira que 50% des budgets dorment dans les tiroirs alors que nous sommes à la veille de l'an 2001, souligne-t-il en s'adressant à l'assistance tout en exigeant du directeur les explications inhérentes au retard accusé et la faiblesse des consommations des enveloppes budgétaires allouées à chaque secteur. Abordant le chapitre hydraulique dont l'enveloppe n'est pas consommée, le directeur de ce secteur s'est étalé sur un long argumentaire qui ne semblait pas convaincre le wali, qui insistera sur la nécessité de respecter les délais fixés pour, notamment, la réalisation des projets d'AEP et assainissement et ce, argue-t-il, pour «satisfaire les besoins des citoyens». Par ailleurs, et sur un autre volet, le wali a donné des instructions fermes pour la réhabilitation des édifices touchés par les récents événements. Un délai de 10 jours fut donné au chef de daïra de Bechloul et ce, pour réaménager ou réhabiliter le siège de la daïra partiellement endommagé. Idem pour le siège APC El Adjiba. Néanmoins, pour cette commune, il est soulevé le problème du foncier et la non-identification de la nature juridique du terrain. Pour remédier à ce cas de figure, on préconisera le choix d'un terrain dénué de litige. Quant au domaine de la santé publique, le chef de l'exécutif remarquera que les crédits non consommés par ce secteur pour l'année en cours sont de l'ordre de quatre milliards cinq cents millions. A l'image du secteur sanitaire de Aïn Bessam dont les travaux d'aménagement trébuchent encore. La direction de la santé justifiera cela par la mauvaise prestation du bureau d'études détenteur du projet. En somme, après avoir constaté l'ampleur de la non-consommation des crédits dans tous les secteurs de développement, le wali n'a pas caché sa grogne quant à ce marasme frappant de plein fouet la wilaya. Il dira, en substance, une phrase lourde de sens à ses subalternes: «Ce n'est pas l'argent qui manque mais plutôt qui a la charge de le gérer». Alors que Thoubirath aille de l'avant avec ses nouveaux responsables.