Les résultats en matière de consommation des crédits ne sont pas à la hauteur des attentes, comme l'ont relevé les élus. Les travaux de la session ordinaire de l'APW de Béjaïa se sont ouverts, hier, avec comme ordre du jour la communication annuelle du wali portant sur le bilan des activités de la wilaya pour l'année 2008, l'analyse du programme quinquennal 2005/09 et le compte-rendu sur la préparation de la saison estivale. C'est au directeur de l'urbanisme Duch qu'a échu la lecture du rapport sur les activités de l'exécutif. Un rapport faisant état de l'avancement de l'exécution des programmes, dont la priorité a été accordée à l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Le plan quinquennal 2005/09 a retenu l'attention du fait qu'il s'étalait sur les réalisations durant les quatre dernières années dans les différents secteurs d'activité. A ce titre, il y a lieu de noter le montant de 58,1 milliards de DA alloués au titre des programmes centralisés dont la gestion est assurée par les ministères, les Epic et les EPA. Ces programmes couvrent entre autres, les secteurs de l'habitat avec 20.412 logements, le gaz avec le raccordement de 11.320 foyers, l'électrification de 5810 foyers, l'entretien des infrastructures de base, les transports, la grande adduction à partir du barrage de Tichy Haff, les équipements pédagogiques des projets de l'université. Quant aux programmes décentralisés, il a été dégagé un montant de 91,6 milliards de DA répartis comme suit: 81.505.411.000 DA pour 389 opérations relevant des PSD (Plan sectoriel de développement) et 10 472 595 000 DA pour 2729 opérations dans le cadre des PCD (Plan communal de développement). Les résultats en matière de consommation des crédits ne sont pas à la hauteur des attentes comme l'ont relevé les élus dans leurs interventions. A la fin de l'exercice 2008, par exemple, un solde de 17,7 milliards de dinars a été relevé, soit un taux de consommation de 42% seulement. A ce titre, il y a lieu de noter des écarts de consommation. Ainsi, le secteur de l'agriculture-hydraulique passe pour être le champion en matière de consommation des crédits avec 92,8%. Le secteur de l'habitat-urbanisme reste à la traîne avec seulement 42,1%. Pour les autres années, le niveau de consommation cumulé s'élève à 33 milliards de DA, soit un taux de 65,1%. Quant aux crédits de paiement pour l'année 2009, le rapport fait état de 29,4 milliards mobilisés. Ce montant est constitué du reliquat de l'année 2008 et des nouveaux crédits de paiement de l'ordre de 11,7 milliards de DA. On prévoit une consommation de 23,71 milliards de dinars, soit un taux de 80%. A ce titre, la concrétisation des prévisions avancées par les différents secteurs demeure difficile à atteindre. Il y a lieu de remarquer que 105 opérations, dont 32 relevant de l'exercice 2009, du plan quinquennal ne sont pas encore lancées. Quant à la faible consommation des crédits en 2008, les conclusions du rapport les mettent sur le dos des impératifs de maturation des projets, notamment en matière de disponibilité d'assiettes foncières, d'études techniques de faisabilité et la réunion des conditions de réalisation. Les oppositions citoyennes et les sous-évaluations des coûts des projets sont d'autres explications données par l'exécutif.