A l'origine de l'initiative, Mme Djaïd, vice-présidente de l'association algérienne pour la promotion de la citoyenneté et des droits de l'homme... Tout a commencé suite à l'organisation, cet été, du 1er salon-festival de la production musicale et du concours du CD d'or où l'idée de venir en aide aux enfants défavorisés de In Salah a germé. L'argent récolté devait servir à cela. Le «cerveau» de cette généreuse initiative était Mme Djaïd, vice-présidente de l'association algérienne pour la promotion de la citoyenneté et des droits de l'homme. Cependant, la somme récoltée fut dérisoire devant la grande détresse de ces milliers d'orphelins. Il a fallu faire appel à d'autres partenaires plus influents et plus dynamiques... Aujourd'hui, cette opération de solidarité a pris une grosse proportion et beaucoup d'ampleur grâce au soutien indéfectible et l'apport effectif de la société civile et autres organismes privés et étatiques. En ce mois de ramadan, une chaîne humaine de solidarité sans précédent est venue se greffer à ce projet de soutien en faveur des enfants de In Salah. Aussi, pour dégager les fonds nécessaires à l'amélioration des conditions de vie de ces enfants, afin de les scolariser et leur rendre le sourire pour une vie meilleure et décente, un appel aux dons devait être lancé. La radio algérienne par la voix de Salim Saâdoun et son émission Trait d'union se fera le relais entre les «donateurs et le destinataire nécessiteux» afin de fournir l'ensemble nécessaire à ces enfants. Les ondes d'Alger chaîne III s'associeront à cette opération et se feront, jour après jour, l'écho de cette formidable démarche de solidarité. Outre son émission qu'il a consacrée entièrement à cela, Salim Saâdoun intervient également sur la radio Beur FM pour sensibiliser les autres communautés. Ainsi, les collectes ne tarderont pas à pleuvoir de partout, notamment de France, d'Allemagne et du Canada...Ici, les sponsors se multiplient. Parmi eux, l'on peut citer Sim, Sonatrach, Net Com, des laboratoires pharmaceutiques, La Belle, Hamoud Boualem et bien d'autres... A noter que les dons ne se font pas en chèques, autrement dit en argent, mais en nature, à savoir : du matériel parascolaire, des livres, des médicaments, des vêtements, sans oublier l'alimentaire... Le Croissant-Rouge s'est également engagé à accueillir ces dons qui seront entreposés à partir de demain 8 décembre au niveau d'un pavillon de la Foire des Pins Maritimes (Safex). Tous ces dons vont être donc centralisés jusqu'à la date du départ de la caravane, à savoir le 10 janvier, pour les acheminer à qui de droit, en passant par Médéa, Djelfa, Ghardaïa, El-Goléa...jusqu'à In Salah et les distribuer enfin à tous les démunis de cette daïra qui compte 60.000 habitants, et ce, par le truchement de l'association «Timidoua», laquelle se chargera de la distribution; c'est ce qui a été annoncé, en effet, jeudi dernier, 1er jour de l'Aïd par M.Boukhroufa, président du Croissant-Rouge algérien lors d'une émission spéciale «Caravane to In Salah» animée par Salim Saâdoun, bien sûr, et ce, de 9 heures du matin jusqu'à midi. Un «Trait d'union» un peu spécial dans lequel plusieurs personnes sont intervenues pour apporter leur soutien, notamment la ministre déléguée à l'émigration, Mme Fatma-Zohra Bouchemla ainsi que le comédien-trublion Ramzi, du célèbre duo Eric et Ramzi qui est originaire d'Algérie. Ce dernier a tenu à exprimer sa sympathie pour cette cause noble et juste et à exhorté les auditeurs à faire des dons aux enfants de In Salah car ces derniers «ont besoin de nous, ont besoin de tout». Le mot de la fin est revenu naturellement à Mme Djaïd qui ne compte pas s'arrêter là mais envisage déjà une prochaine caravane de solidarité. «C'est la 1re caravane et ça ne sera pas la dernière. C'est le début d'une démarche de solidarité jusqu'au bout», dit-elle. Cette femme d'action aimerait «construire une école pour tous les âges ou du moins, une bibliothèque pour donner leur chance d'apprendre à 300, 400 enfants scolarisés». Ceux de In Salah vont bénéficier d'un suivi régulier, promet-elle. Une battante dans l'âme, mue par le désir d'aider son prochain ce qui pour elle, est un élan légitime, «un acte d'éducation», Mme Djaïd affirme, convaincue: «Avec un dinar par personne, on peut faire bouger le monde.» Alors, citoyens, remuez-vous!