El hadj Hamidou Djaïdir est né à Alger le 26 janvier 1923. Encouragé par son camarade d'apprentissage en cordonnerie, le violoniste Mustapha Kasdali, et par son oncle Abdelkrim Mehamsadji, il adhère, en 1937, à l'association El Djazaïria. Ses premiers professeurs furent Mahieddine Lakehal puis AbderRezaq Fakhardji. Très vite, le maître Mohamed Fakhardji lui propose de rejoindre sa formation privée, un petit orchestre composé de AbderRezaq Fakhardji, le jeune frère de Si Mohamed (qui par la suite prendra la direction de cet orchestre), Zoubir Kakachi, Abdelkrim Mehamsadji et occasionnellement à la kwitra soit AbderRahmane Belhocine soit Zemouri alias Omar Hibbi. Mohamed Bahar rejoindra la troupe entre-temps. De la fin des années 1930 à la fin des années 1950, El hadj Hamidou Djaïdir sera le percussionniste attitré des maîtres Mohamed et AbdeRezaq Fakhardji, comme il accompagnera de nombreux autres interprètes dans les formations privées, la radio, les studios d'enregistrement. A l'indépendance de l'Algérie, il se charge avec un groupe de musiciens de relancer l'activité musicale à Alger au niveau de la doyenne des associations, El Djazaïria-El Mossilia. El hadj Hamidou Djaïdir sera le premier professeur de cette association dans sa phase de reconstruction. 1981 est née El Fakhardjia, une association d'anciens élèves du maître Fakhardji AbderRezaq, président d'honneur qui désigne Mustapha Boutriche puis El hadj Hamidou Djaïdir comme professeurs. Il finira par être titularisé à la Radio Télévision Algérienne (RTA) en 1957 comme discothécaire. Et en 1973, il est promu responsable des orchestres. Sa présence dans cette institution sera l'occasion d'une activité artistique très intense qui se confond avec l'histoire de la télévision algérienne (tournées internationales, enregistrements, productions, etc.) Il sera même rappelé, après sa retraite, pour participer à une série d'enregistrements sur la musique çan'â en 1998/99/2000. En 2001 : l'académie de musique arabe lui rend un hommage lors de son 16e congrès tenu à Alger. En 2003 : le ministère de la Culture lui rend hommage avec un certain nombre d'artistes de sa génération. Un hommage qui sera suivi par celui de l'association Nedjma Blida (Hamidou Djaïdir se déplaçait à Blida dans les années 1965 pour aider l'association Nedjma dirigée alors par Mohamed Tobal) et juste avant par celui de Nassima lors de son concert algérois. En septembre 2003 : il rejoint, à titre bénévole, la commission chargée de transcrire le patrimoine d'Alger au niveau de l'Office algérien des droits d'auteur (Onda). Il participera aux séances jusqu'au début du mois d'avril 2004. En 2004 : Abdelkader Bendaâmèche lui consacre deux émissions à la radio. Hadj Hamidou décède le vendredi 14 mai 2004, entouré de sa famille et de ses amis. Durant les années 1950, il est aussi dans l'orchestre de Lili El Abassi (Elie Moyal), un grand maître de la chanson populaire algéroise qui a beaucoup marqué El hadj Hamidou Djaïdir par son aura artistique et par sa convivialité. En 1946, la radio se dote de cinq orchestres dont un de musique çan'â dirigé par Mohamed Fakhardji. El hadj Hamidou Djaïdir se retrouvera parmi les permanents de cet orchestre (in l'association culturelle et musicale Mezghenna)