Les dernières précipitations ont tout de même permis une amélioration notable de la situation hydrique du pays. Les pluies qui se sont abattues sans interruption ces derniers jours sur les villes est et centre du pays ont été d'un apport considérable pour plusieurs barrages en portant leur taux global de remplissage à 31,92% soit une augmentation de 3% en espace d'une semaine. Ceci sans négliger l'impact de ces intempéries sur les nappes phréatiques qui ont pu être renouvelées après, faut-il le mentionner, une utilisation extrême faute d'un déficit sévère en eau potable. Les responsables du ministère des Ressources en eaux ont, pour leur part, exprimé un certain soulagement quant à l'amélioration de situation hydrique du pays en insistant, toutefois, sur leur détermination à poursuivre les projets inscrits dans le plan d'urgence déclenché, rappelons-le, en décembre de l'année dernière suite aux inondations du 10 novembre. Ces intempéries ont, par ailleurs, causé la perte de deux vies humaines et d'énormes dégâts matériels. En effet, dans la wilaya de Boumerdès un enfant et une vieille dame ont été emportés par les eaux en furie alors que 100 familles dont la plupart de Bordj-Menaïel, selon un bilan provisoire, se sont retrouvés sans abri. Pour ce qui est des axes routiers, de graves perturbations de circulation ont été enregistrées sur les RN 05 et 12 à la sortie Ouest de Si Mustapha. Cet état de fait, a obligé les autorités à déclencher un plan Orsec afin de faire face à cette situation. Même constatation pour la Kabylie où on déplore des inondations qui ont nécessité l'intervention de la Protection civile. A Bouira, les inondations ont nécessité la mobilisation des services concernes qui sont intervenus au chef-lieu de la wilaya et aux sorties sud et sud-est. La circulation routière notamment sur la RN5 était sérieusement perturbée. A Béjaïa, où les intempéries ont entraîné la mort d'une personne, la Protection civile a réussi à dégager les routes envahies par la boue. Il reste, cependant, que la RN 26 n'est pas encore praticable. Les chutes de pluie et de neige à Tizi Ouzou, ont été, également, à l'origine des inondations de routes et d'habitations. Ainsi le pont de Takhoukht qui mène vers Beni Yenni et de Ain El Hammam n'a pu résister au flux des eaux. Il a, aussitôt, cédé. Les autorités concernées ont été contraintes de dévier la route vers Beni Douala. Concernant les inondations d'habitations, elles ont été signalées dans les communes d'Azazga et de Tizi Ouzou. S'agissant des inondations des routes, celles-ci ont été enregistrées, selon la Protection civile, sur la RN 15, reliant Tizi Ouzou a Aïn El-Hammam, par Larbaâ Nath Irathen. Cet axe routier, inondé au niveau de la cité des enseignants à Irdjen, est momentanément coupé à la circulation. La Protection civile signale également une inondation de la chaussée au niveau de Tala Toulmouts sur la RN 12. A l'est, notamment à Souk-Ahras où la Protection a déploré plusieurs dégâts matériels ayant touché des habitations précaires. Par ailleurs, ces intempéries ont été à l'origine de l'effondrement de toits à Souk-Ahras, Tifeche, Sedrata et M'daourou-che. Ainsi, l'on a enregistré le décès d'une personne à Batna et une autre à Mila.Des chutes de neige ont été enregistrées à Ouled Cheikh et Fedj Amed à Ouled Idriss. Néanmoins, la circulation routière n'a pas été perturbée. La région de l'Ouest, contrairement aux autres régions nord du pays, n'a pas enregistré de graves incidents. En outre, les apports enregistrés dans les barrages de ces régions sont estimés à 23,8 millions de m3.