Alors que sur le terrain, les préparatifs militaires vont bon train, sur le plan politique, les USA poursuivent leur ballet diplomatique, afin de réunir le plus de participants à la coalition militaire, qu'ils comptent mener contre le terrorisme international. Si le président George W.Bush a reçu le soutien total des 15 pays européens, il reste que leur participation à une force militaire commune est conditionnée par le passage obligé sous l'égide de l'ONU. Ces alliés attendent surtout des Etats-Unis qu'ils établissent que l'attaque du 11 septembre était bien dirigée, depuis l'étranger contre l'Amérique. Même condition posée par les 18 pays alliés des Etats-Unis dans l'Alliance atlantique, qui attendent toujours une demande officielle des Etats-Unis pour participer à cette coalition armée. Pour le moment, seule la Grande-Bretagne est partie prenante dans la coalition armée contre le terrorisme international. Les autres pays attendent les résultats de l'enquête du FBI, qui déclarerait, officiellement, Ben Laden et l'Afghanistan responsables directs de l'attaque contre le World Trade Center et le Pentagone. Au même moment, plusieurs émissaires occidentaux sont dépêchés au Proche-Orient et au Maghreb dans le cadre des efforts diplomatiques de l'Union européenne dans la région, suite aux attentats contre les Etats-Unis. D'ailleurs, la visite diplomatique du secrétaire au Foreign Office britannique, M.Ben Bradshow, en Algérie, s'inscrit dans le but de convaincre l'Algérie d'apporter son aide précieuse dans ce combat contre la lutte antiterroriste internationale. Même mission pour le ministre des Affaires étrangères autrichien, Mme Benita Ferrero Waldner, qui entamera un périple au Proche-Orient et se rendra successivement à Damas, à Amman et au Caire, pour des discussions approfondies sur la possible participation des pays arabes dans la lutte contre le terrorisme. L'Egypte, la Syrie et la Jordanie peuvent constituer, en fait, une force politique et militaire non négligeable pour l'équilibre des forces dans la région du Moyen-Orient et remplacer ainsi la coalition traditionnelle, composée de l'Arabie Saoudite, du Koweït et des Emirats arabes unis, jugée par les Etats-Unis proche de Ben Laden dans le fond.