Ce colloque aura eu le mérite de poser le problème de la diversité de ton à la télévision. Six mois après la conférence internationale de la Copeem, la direction de la Télévision nationale réinvestit le terrain médiatique en organisant un colloque international sur le service public et les radiodiffuseurs. Ce colloque, qui a réuni une dizaine d´experts dans le domaine audiovisuel, dont plusieurs directeurs généraux de télévisions publiques de la rive sud de la Méditerranée, s´est clôturé, hier, sur une note d´espoir. M.Hamraoui, qui compte beaucoup sur l´expérience des télévisions méditerranéennes pour la réussite de ce colloque, a eu l´ingénieuse idée d´inviter, M.Hervé Bourges, ancien P-DG de TF1 et de France 2, Marc Tessier, directeur actuel de France télévisions, M.Baladassare, P-DG de la RAI, et le P-DG de la télévision espagnole, la Rtve, José Antonio Sanchez. A l´ouverture de ce colloque, Mme Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture, porte-parole du gouvernement, est intervenue pour soutenir la démarche de Hamraoui et prôner la modernisation du secteur audiovisuel tout en restant dans le domaine public. Ainsi, elle a déclaré que le service public est un challenge qu´il faut relever où d´autres modèles s´imposent et nous imposent impitoyablement leur vision. Intervenant à ce sujet, M.Hervé Bourges, grand spécialiste de la question puisqu´il avait occupé le poste de directeur de France Télévisions, mais aussi la fonction sensible de président du CSA (Conseil supérieur de l´audiovisuel), a indiqué que la télévision est une machine à produire du consensus. Alors que d´autres la perçoivent comme un vecteur «fédérateur» susceptible de créer une harmonie entre des choses diverses, entre des auditoires majoritaires, populaires ou cultivés. Abordant la problématique du financement à la Télévision algérienne, M.Mustapha Khelifi, directeur dans cette entreprise, a fait état de la confusion entre secteur public et secteur d´Etat qui a toujours dominé la culture ménageriale en Algérie. Si la BBC est financée exclusivement par la redevance et si France Télévisions, la RAI, ARD et ZDF obéissent à un mécanisme de double financement (redevances et publicité), l´audiovisuel public algérien ne peut vivre sans la contribution budgétaire directe de l´Etat. A titre indicatif et pour l´exercice 2002, si les recettes provenant des redevances ont atteint la somme de 420 millions de dinars (soit environ 5.250.000 de dollars), les recettes commerciales sont, quant à elles, évaluées à 530 millions de dinars, (soit environ 6.625.000 de dollars de recettes globales). Ainsi donc, ces recettes ont représenté environ 43% des ressources globales de l´Entv au titre de l´exercice 2002 (redevances et recettes commerciales)