Les psychologues se réuniront jeudi matin à l'hôpital Mustpha d'Alger pour débattre des conditions d'exercice de leur profession. A l'ordre du jour de ce rendez-vous qui compte regrouper tous les psychologues du pays, les lacunes qu'enregistre la profession de psychologue, toutes spécialités confondues. Le choix du lieu de cette réunion, en l'occurrence le CHU Mustapha, est, à lui seul, symbolique. Les psychologues cliniciens qui y exercent ont du mal à comprendre le rôle qui leur est dévolu au sein des structures hospitalières. Pourtant, tout comme les praticiens, leur mission est de soigner des patients souffrant de traumatismes psychiques. Mais bien que portant des blouses blanches leur statut demeure toujours ambigu. Ils sont en retard d'une guerre par rapport à leurs confrères praticiens des hôpitaux. Les récentes mesures, initiatives du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à savoir les augmentations sous forme de primes et autres décisions ne les ont pas touchés. Les psychologues cliniciens, qui ont eu à effectuer des gardes de nuit par le passé, n'ont jamais été payés en contrepartie. Leur corporation, sans ordre ni syndicat, demeure en effet dans le flou le plus total. Par ailleurs des disparités dans l'exercice de leur profession s'observent çà et là. Ainsi parfois tolérés dans les départements d'activité pédagogique et médicale, ils n'ont pas droit à une prime de documentation. En revanche il sera également question de la formation de psychologue lors de cette rencontre qu'il s'agira de voir sous un oeil critique: durée de la formation universitaire, stage...seront autant de thèmes à discuter.