Depuis hier la wilaya vit au rythme d'une vaste campagne de sensibilisation. La route continue à être l'une des causes les plus importantes dans la hausse du taux de mortalité en Algérie. Les raisons sont multiples. A commencer par l'état des routes qui ne cesse de se détériorer et de coûter des sommes faramineuses au Trésor public. La vétusté du parc automobile mais aussi son augmentation sensible sont souvent le second facteur à l'origine d'accidents. Le manque de civisme du citoyen a aussi sa part de responsabilité dans une situation plus que jamais alarmante. Pour la wilaya de Bouira, eu égard à sa position stratégique, relais entre les différentes régions du pays, la RN 5 tue annuellement des milliers d'usagers. L'exiguïté de ce tronçon, la saturation, le nombre d'agglomérations qu'elle traverse sont autant d'éléments causes de deuils. La voie large de 6 mètres accueille quotidiennement plus de 40.000 véhicules toutes catégories confondues. Conçue pour moins de 6000, la RN 5 est, hélas, devenue la route de la mort. Pour l'année 2002, la direction de wilaya de la Protection civile avance des chiffres alarmants. Cette situation due en partie aux raisons invoquées plus haut est accentuée par la folie des hommes. Nombreux en effet sont les automobilistes qui ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité: la vitesse, le port de la ceinture, le contrôle technique des véhicules, notamment les poids lourds, la fatigue au volant...La campagne de sensibilisation qui se tiendra du 23 au 27 de ce mois, manifestation organisée par la Protection civile, la Sûreté nationale, la Gendarmerie et les directions de wilaya tentera d'atténuer ce qui est devenu un fléau. En plus des conférences, des points d'information animés par les personnels chargés de la circulation, seront dressés sur l'axe situé entre Bouira et la frontière est vers Bordj Bou-Arréridj. Une caravane baptisée «caravane de sensibilisation» sillonnera les artères du chef-lieu le 26 de ce mois. L'opération sera clôturée par une collecte de sang au profit de l'hôpital Mohamed-Boudiaf. L'autre solution viendra de l'autoroute en réalisation qui réduira le nombre d'utilisateurs de la RN5.