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A la fin du cauchemar, la douleur persiste...
Publié dans L'Expression le 25 - 09 - 2001

Jijel, à la veille d'accueillir le Président de la République, est calme, trop calme, pour une ville dont la vocation touristique est foncière.
Les bâtisses, au centre comme à la périphérie, sont sobres, presque «effacées». Ici, aucun ton ostentatoire, aucune construction «agressive» ou «criarde». Les jeunes envahissent la ville. Jean's, fuseaux, Rebooks et casquettes Nike sont l'accoutrement des garçons et des filles. Les années de braise terroristes sont révolues, mais une douleur sourde, muette, persiste, invisible mais lisible sur le visage des habitants.
Jijel: nom d'une wilaya qui a subi la furia terroriste de plein fouet. Près de 20.000 morts en six ans dans la région et sa périphérie. Toutes les infrastructures dévastées, toute forme de vie réduite à sa plus simple expression. En fait, Jijel avait failli être intégrée au chapitre «Villes mortes». Chekfa, Ziama, Kennar et la quasi-totalité des 28 communes de la wilaya étaient devenues autant de fiefs terroristes que se disputaient l'AIS et le GIA par massacres interposés. Les exactions et les dérives sécuritaires qui y ont été monstrueuses, en appellent à une explication future.
Dès 1997, une relative accalmie fait sortir, jour après jour, la ville de Jijel de son coma. Aujourd'hui, la peur a disparu et les citoyens des alentours de la wilaya peuvent même se permettre quelques veillées nocturnes. L'été 2001 a été chaud, au sens propre du mot. Les plages de Jijel ont drainé près de deux millions d'estivants, venus aussi bien de wilayas limitrophes que de l'étranger. Mais, justement, c'est là que réside le problème. Dès que la saison estivale prend fin, l'activité de la ville s'estompe et c'est presque une ville morte qui prend le relais. Jusqu'au mois de mai de l'année suivante.
En vérité, pour une ville à vocation touristique, c'est presque un euphémisme de l'affirmer. Et pour cause, Jijel n'a que quatre petits hôtels, dont la capacité globale, de tous réunis, n'excède pas 1000 lits.
Les infrastructures de loisirs, de voyage, de rencontres, d'attraits et d'intérêts sont quasiment absentes. Un centre universitaire à la bibliothèque squelettique, une bibliothèque communale de «survie», des lignes téléphoniques qui ne dépassent pas la périphérie (appeler Alger, Oran ou Bechar relève de la gageure) et des perspectives en souffrance restent les points saillants qui captent l'attention.
Ce qui manque à Jijel pour redémarrer reste à l'image de ce qui manque à l'Algérie, c'est-à-dire, une planification des priorités, une stratégie innovatrice et surtout, beaucoup de stabilité sociopolitique.
Lorsqu'on constate que sur une superficie totale de 2338 km², les terres boisées en occupent 82%, on se dit que la wilaya à des prédispositions réelles pour l'agriculture. La pêche et le tourisme sont les deux autres atouts de Jijel. Or, ni l'agriculture, ni la pêche, ni le tourisme ne sont réellement objet d'une stratégie pratique. Quelques bribes d'idées, quelques ébauches de plans, qui vont et qui viennent, qui font trois petits tours et puis s'en vont.
Les ressources de Jijel ne permettent pas pourtant d'en rester là. Les potentialités agricoles, le cheptel animal (près de 200.000 têtes), le patrimoine forestier, les ressources hydriques considérables, les gisements existants (zinc, cuivre, kaolin, gypse, plomb, etc.) doivent être la locomotive d'une période de remise en marche de la machine de production locale.


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