L'année 2002 a été marquée par plusieurs actions en faveur de l'écologie en Algérie. L'événement le plus récent, parmi cette série d'actions a été la tenue à Alger de l'atelier national sur la convention-cadre et le protocole de Kyoto sur les changements climatiques. Cet atelier a permis d'entamer une discussion sur la ratification par le pays, de ce texte, avec en prévision, un débat national sur l'évaluation de son impact et de ses répercussions. En outre, concernant la prévention et la diminution de la pollution et des nuisances causées à l'écosystème, le gouvernement a institué, dès le début de l'année, une taxe sur l'environnement ou «fiscalité environnementale», inscrite dans la loi de finances 2002, appliquant le principe du «pollueur payeur». En matière institutionnelle, il a été créé un Conseil scientifique de l'environnement bénéficiant d'un budget de 30 millions de dinars, chargé de financer des projets de recherche relatifs à la gestion des déchets, à la préservation des ressources en eau, à l'aménagement du territoire etc. L'Etat a également octroyé une enveloppe financière de l'ordre de 1,2 milliard de centimes pour l'assainissement des côtes régionales les plus affectées au plan écologique, en plus de la création d'un comité national et de comités régionaux «Tel Bahr», pour la lutte contre la pollution marine. Par ailleurs, dès février, Chérif Rahmani, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a proclamé l'année 2002, année des «villes propres», dans la perspective d'une gestion efficace de collecte, transport, élimination, très sélective et éco-emballage des déchets solides urbains. Sur le plan continental, Alger a abrité la 2e réunion du comité directeur chargé de «l'initiative en faveur de l'environnement, dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad)». Le renforcement de l'éducation environnementale en milieu scolaire, dans le cadre de l'éco-citoyenneté, n'a pas été également en reste, grâce a la signature d'un protocole-cadre entre les parties concernées, prévoyant la réadaptation et la consolidation des programmes pédagogiques des cycles du fondamental et du secondaire dans ce domaine. C'est au courant du mois de mai que l'Algérie se dote pour la première fois d'un programme national d'actions pour l'environnement et le développement durable, qui fonde une stratégie nouvelle axée sur le renforcement institutionnel juridique, réglementaire, économique et financier, en intégrant le principe de réduction de la pauvreté et de lutte contre l'exclusion. Ce programme a été soumis aux bailleurs de fonds pour sa validation: son lancement a été déclaré lors d'une conférence internationale, tenue au mois de juin à Alger, qui a regroupé près de 460 participants. Cette année a vu aussi la mise en place du réseau de contrôle de la qualité de l'air «Samaa Safia» pour la surveillance des niveaux de pollution atmosphérique dans la capitale. Le lancement du programme d'aménagement du littoral, évalué à 660.000 dollars, a été l'autre intervention importante de l'été 2002. Cette rentrée a vu également le coup d'envoi du train de l'environnement, chargé de sillonner 24 wilayas du pays, afin de sensibiliser les acteurs du développement durable. Notons enfin que l'année a connu l'élaboration du premier rapport national sur l'état de l'environnement en Algérie.