La Tunisie abritera du 18 au 20 novembre prochain une conférence internationale consacrée à la protection des pays d'Afrique et ceux de la région méditerranéenne contre les changements climatiques. Intitulée " Solidarité internationale pour la protection de l'Afrique et la région de la Méditerranée contre les changements climatiques ", cette conférence aura pour tâche d'identifier des stratégies d'adaptation et de riposte aux changements climatiques pour l'Afrique et le Bassin méditerranéen. Lors de cette rencontre il sera également question, d'inaugurer des actions concertées entre ces pays visant à renforcer leurs capacités de négociation, défendre leurs intérêts communs et à bénéficier au mieux des opportunités offertes par les mécanismes de financement prévus par la convention sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto, notamment le Fonds d'adaptation et le mécanisme de développement propre (MDP). Les organisateurs espèrent, à travers cette initiative, mettre sur la table ''la déclaration de Tunis pour une solidarité internationale visant la protection de l'Afrique et la région de la Méditerranée contre les effets adverses du changement climatique'', laquelle déclaration pourrait engendrer l'élaboration d'un plan d'actions pour la mise en place de projets prioritaires d'adaptation pour les gouvernements, les entreprises et la société civile. La mise en place de cet éventuel plan d'actions est un élément essentiel dans le couple développement durable/santé des populations. Au programme de cette conférence, il est prévu l'organisation d'une session plénière sur les changements climatiques : défis au développement durable et à l'atténuation de la pauvreté, mais aussi des ateliers de travail portant sur l'adaptation de l'agriculture, des ressources hydrauliques et des écosystèmes aux changements climatiques et sur le rôle de l'énergie et des énergies renouvelables dans les stratégies d'adaptation à ces mutations environnementales. Rappelons enfin que cette conférence va couronner d'autres actions déjà engagées dans les domaines de la concertation et l'échange d'information et d'expertise. Parmi celles-ci, l'organisation de la Conférence ministérielle sur le développement durable en Méditerranée (1994); la tenue, en 2001, de la Conférence internationale des pays de la Francophonie en préparation du Sommet mondial sur le développement durable "Rio+10" tenue à Johannesburg (Afrique du Sud); la Conférence internationale sur "le tourisme et les changements climatiques" sanctionnée par la déclaration dite de Djerba- ; la Conférence scientifique sur l'avenir des terres arides (2006), etc. A noter que, l'Algérie, en ratifiant en avril 1993 la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, souscrit pleinement aux engagements que celle-ci stipule pour les pays en développement et en particulier la stabilisation des émissions des gaz à effet de serre pour empêcher une interférence anthropique avec le système climatique.