«Le football algérien est fort techniquement, mais faible tactiquement». C ‘est ce qu'a déclaré, hier, le nouvel entraîneur des Verts lors de la conférence de presse donnée au siège de la fédération. Chose promise chose due. Les responsables du football algérien ont enfin mis la main sur l'oiseau rare devant driver l'Equipe nationale et ainsi essayer de rattraper le temps perdu. Le nouveau patron de l'EN, le Belge Georges Leekens, a signé un contrat pour deux années renouvelables pour faire ses preuves avec un salaire mensuel de 25.000 euros par mois. Il sera assisté de façon officielle de Rachid Bouarata comme entraîneur adjoint, de Mehdi Cerbah, entraîneur des gardiens, de Rabah Saâdane DTN et du nouveau manager général, son compatriote Stéphane Pawls qu'il a imposé. Georges Leekens a été très clair dans ses déclarations lorsqu'il dit être venu en Algérie pour aider le football algérien et non pour changer les mentalités. Selon lui, cette courte période n'est pas suffisante pour effectuer un travail en profondeur. Pour ce dernier, «l'Equipe nationale algérienne est un challenge pour moi. C'est même une nouvelle aventure et je souhaite être à la hauteur et apporter toutes mes connaissances au profit du football algérien». Par ailleurs, M.Leekens estime que notre football n'est pas vraiment malade, mais en perte de vitesse et avec la coopération de tout le monde et surtout beaucoup de sacrifices il y aura certainement un résultat positif. Concernant le contrat, le technicien belge a été très clair à ce sujet: «Pour moi ce n'est pas un contrat de deux ans, mais de quatre ans, si d'ici à deux années je constate que j'ai vraiment échoué, je serai obligé de partir, mais mettez-vous bien dans la tête que ce serait une honte pour moi de sortir par la petite porte, ce que je ne souhaite absolument pas.» Par ailleurs, si les objectifs tracés sont atteints, le contrat sera prolongé automatiquement d'après les dires du vice-président M.Mohamed Laïb. En revanche les questions relatives aux infrastructures l'ont embarrassé. Il s'est contenté de dire: «On est obligé de travailler avec les moyens du bord, je sais parfaitement qu'il y a un manque d'infrastructures, mais avec le temps tout va s'arranger. Mais j'insiste pour que l'EN ait un centre précis pour les regroupements, car l'option des hôtels n'est pas une bonne idée.» Concernant la presse, Georges Leekens a déclaré qu'il y aura chaque semaine une «presse infos» pour tenir au courant l'opinion publique des affaires de l'équipe nationale. Sur ce sujet, son collaborateur Stéphane Pawls estime que Leekens est un homme très ouvert qui aime travailler en collaboration avec la presse. En outre il est fort possible que l'ex- entraîneur de l'Olympique de Marseille, Raymond Gauthals, sera présent le 12 à Annaba à l'occasion du match amical Algérie-Belgique selon les dires de Mohamed Laïb. Le sujet des professionnels a aussi été abordé et le nouvel entraîneur national souhaite regrouper un bon nombre de joueurs évoluant à l'étranger. Il a dit qu'il avait une petite idée sur les joueurs qui évoluent en France et en Belgique, qu'il connaissait aussi bien Benarbia que Belmadi et que les portes de l'Equipe nationale seront toujours ouvertes à quiconque pourra apporter un plus. Pour ce qui est des joueurs locaux, il attend beaucoup de ses collaborateurs pour en savoir le maximum et qu'il va essayer de superviser des rencontres pour avoir une idée générale. Sa première station sera le stade de Benhadad demain après-midi pour la rencontre RCK-USMA. La première sortie de Georges Leekens avec les Verts sera le 25 janvier prochain à l'occasion du match amical qui opposera notre Equipe nationale à son homologue de l'Ouganda à Kampala. Mais d'après le technicien belge, c'est à partir du 12 février que les choses sérieuses commenceront. D'ici à là, il aura au moins une petite idée sur l'effectif contrairement à la rencontre de l'Ouganda où il attend beaucoup de ses adjoints. Il faut dire que l'entraîneur belge semble tout à fait prêt à relever le défi. Pour celà l'aide de tous les acteurs du mouvement sportif est plus que souhaitée pour redorer le blason terni cette dernière décennie du football national. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.